Vol de coke au "36" : nouvelle mise en examen pour le brigadier

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Le célèbre 36 quai des Orfèvres, siège de la PJ parisienne. © AFP
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avec AFP , modifié à
Jonathan G. est désormais poursuivi pour une autre disparition de scellés au siège de la PJ parisienne, survenue quelques mois avant le vol des fameux 52 kilos de cocaïne. 

Et si Jonathan G. n'en était pas à son coup d'essai ? L'ex-brigadier des stups et principal suspect du vol de 52 kg de cocaïne au "36 Quai des orfèvres", en juillet 2014, a été mis en examen pour une précédente disparition de scellés survenues quelques mois plus tôt, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Pour ces faits distincts, l'ancien policier de 34 ans a été mis en examen le 17 avril pour "détournement de biens par personne dépositaire de l'autorité publique", a précisé cette source. 

1 kg de cannabis, 130 g de coke et 1.200 euros. En mars, Le Parisien avait révélé qu'un policier du XIXe arrondissement, Patrick B., avait raconté aux enquêteurs que le suspect lui avait déjà proposé, en avril 2014, de revendre du cannabis. Le policier, qui a été mis en examen, avait affirmé qu'il avait renoncé à aider son collègue.

Les enquêteurs de l'IGPN, "la police des polices", ont fait le rapprochement avec un précédent vol de scellés constaté en avril 2014, toujours au siège de la police judiciaire parisienne. Des scellés provenant d'une perquisition un mois plus tôt et qui contenaient 1.200 euros, plus d'un kilo de résine de cannabis et environ 130 grammes de cocaïne. Mis en cause par une note retrouvée sur son téléphone, Jonathan G. a nié les faits, comme il a toujours nié avoir été l'auteur du vol des 52 kilos en juillet 2014.

Reconnu sur la vidéosurveillance du 36. Ce stock de cocaïne, d'une valeur de 2 millions d'euros à la revente, avait disparu d'une salle des scellés sécurisée au siège de la PJ. Il a été reconnu par des collègues sur les images de vidéosurveillance à l'entrée du "36" tournée le soir de la disparition de la drogue.

Un policier se souvient de son passage, dans la nuit du 24 au 25 juillet, portant de gros sacs. Il avait été mis en examen début août pour "détournement de biens", "trafic de stupéfiants" et "blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée". La cocaïne volée n'a jamais été retrouvée.

Quand "l'escroc des stars" apparaît dans l'enquête. L'affaire a pris un tour rocambolesque avec la mise en examen début février de Christophe Rocancourt, surnommé l'escroc des stars. Ce dernier a été contact en détention avec Jonathan G. Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir monté un plan pour envoyer des proches récupérer quelque 200.000 euros cachés dans un sac dans le lac de Créteil.