Violent incendie aux portes de Marseille : 250 hectares brûlés

L'incendie était visible depuis le centre-ville de Marseille. © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP

D'importants feux de forêts ont ravagé des centaines d'hectares, mais pour l'heure les habitations aux portes de la cité phocéenne ne sont pas menacées.

Quelque 250 hectares de végétation avaient été parcourus par un violent incendie attisé par le mistral lundi en début de soirée dans les calanques, aux portes de Marseille, moins d'un mois après qu'un précédent sinistre a menacé la ville. "La situation est très difficile, il y a des rafales de 80 à 100 km/h", a déclaré en début de soirée Didier Réault, adjoint LR au maire de Marseille et président du Parc national des calanques. Quelque 250 hectares avaient déjà été parcourus par les flammes, dans ce sinistre qui s'est déclaré autour du col de la Gineste, entre Marseille et Cassis, à proximité du campus universitaire de Luminy. 

Les maisons hors de danger mais des quartiers évacués. Selon Didier Réault, aucune habitation n'était menacée par les flammes en début de soirée, et l'auberge de jeunesse de la Gardiole, au cœur des calanques, avait été évacuée. "Incendie, il est demandé à tous les habitants de Luminy, du Redon, av. Delattre de Tassigny et Vaufrèges de ne pas rentrer chez eux", a tweeté sur son compte la mairie de Marseille, citant les quartiers proches du sinistre. Un gymnase va également être ouvert à partir de 19h30 pour "les personnes ayant des difficultés pour rejoindre leur domicile", a aussi précisé la mairie.

Des moyens considérables. "Des moyens considérables ont été déployés", a expliqué un porte-parole des marins-pompiers. "La cellule de crise est bien évidemment activée et le préfet se rend sur place", a-t-on précisé à la préfecture des Bouches-du-Rhône. La préfecture précise que le feu est "poussé plein Est par un vent extrêmement violent". Elle demande aux habitants des environs de ne pas tenter de rentrer chez eux, au risque de gêner les manœuvres des pompiers. Un impressionnant panache de fumée est visible depuis le centre-ville de Marseille et les Canadair multipliaient en début de soirée les rotations pour tenter de contenir au maximum le sinistre. "Les hélicoptères bombardiers d'eau n'ont pas pu décoller à cause du vent, c'était trop dangereux", a précisé Didier Réault. "Ca va être la fin des moyens aériens (qui ne volent plus la nuit, ndlr), on tente de faire le maximum pour limiter la casse", a-t-il ajouté.