De l'explosif TATP prêt à l'emploi retrouvé dans un appartement de Villejuif

Un périmètre de sécurité a été mis en place autour de l'immeuble.
Un périmètre de sécurité a été mis en place autour de l'immeuble. © AFP
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avec le service police-justice d'Europe 1 , modifié à
Deux hommes, dont le propriétaire du logement, ont été arrêtés dans la commune voisine du Kremlin-Bicêtre suite à cette découverte. 

C'est l'histoire d'une banale fuite d'eau, qui débouche sur une enquête antiterroriste. Deux hommes ont été arrêtés mercredi après la découverte par un plombier, dans un appartement de Villejuif, dans le Val-de-Marne, de composants "pouvant entrer dans la fabrication d'explosifs", selon une source proche du dossier. Cent grammes de TATP prêt à l'emploi, un explosif artisanal instable, ainsi que du matériel destiné à "conditionner un colis piégé" ont ainsi été retrouvés dans le laboratoire clandestin.

Un signalement mercredi matin. La police a été prévenue un peu après 11 heures par un plombier de cette banlieue au sud de Paris. Appelé pour intervenir dans un appartement vide, l'homme y a découvert un vrai laboratoire clandestin dont dix litres de produits chimiques entrant dans la composition de cet explosif artisanal instable, souvent utilisé par le groupe État islamique (EI) pour perpétrer des attentats, a ajouté cette même source. Elle n'a pas précisé quels étaient les "moyens mécaniques et électriques pour conditionner un colis piégé" sur lesquels les policiers ont mis la main. Des bonbonnes de gaz étaient aussi stockées dans l'appartement.

Deux hommes interpellés. Rapidement, la police a bouclé la zone, mobilisant une équipe de démineurs et des experts du laboratoire central pour neutraliser les produits. Les deux hommes âgés de 36 ans et de 47 ans ont été interpellés au Kremlin-Bicêtre, près de Villejuif, vers 14h30, à bord d'un utilitaire, a précisé la source proche du dossier. Dans la camionnette, la police a retrouvé un mortier en bois et une bouteille d'eau oxygénée.

Une enquête ouverte. À ce stade, on ne connaît pas encore leur degré d'implication dans le dossier, et leurs éventuels projets. Mais la section antiterroriste de la brigade criminelle parisienne (SAT) et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été saisies d'une enquête ouverte pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a précisé une source judiciaire. Les deux hommes ont été placés en garde à vue. 

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a salué le "réflexe citoyen de l'artisan" ainsi que "la réactivité des fonctionnaires de police".