Val-de-Marne : une bande cagoulée s'introduit dans un lycée, les professeurs font valoir leur droit de retrait

Le lycée François-Arago, à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne.
Le lycée François-Arago, à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. © Capture d'écran Google Maps
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Pierre de Cossette, édité par Thibauld Mathieu
Mercredi matin, une quinzaine de personnes extérieures à l'établissement ont passé à tabac un élève du lycée Arago de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. Les professeurs ont fait valoir leur droit de retrait.

Il n'y a pas eu cours, jeudi et vendredi, au lycée François-Arago de Villeneuve Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. Les professeurs ont fait valoir leur droit de retrait, après qu'une bande a fait intrusion dans l'établissement, mercredi matin, vers 10 heures.

Une scène très violente. La scène a été filmée au téléphone portable. Sur les images, une quinzaine de garçons, tous habillés de noir, cagoules sur la tête, se précipitent dans le hall sur un lycéen qui se retrouve à terre. Alors qu'une bombe lacrymogène est sortie par l'un des agresseurs, l'adolescent reçoit des coups de pied.

La victime, un adolescent de 17 ans, souffre de plusieurs plaies à la tête et a dû être hospitalisé dans la ville.

Une autre vidéo, filmée sous un autre angle montre également une personne, vraisemblablement un surveillant, tenter de s'interposer avant de recevoir à son tour un coup de pied.

Une rivalité entre bandes. Le motif précis de l'agression n'a pas encore été déterminé, mais les policiers ont la conviction qu'elle s'inscrit dans une rivalité entre bandes de Villeneuve-Saint-Georges et de deux villes voisines, Valenton et Limeil-Brévannes. Des patrouilles ont d'ailleurs été mises en place dans le secteur pour éviter d'éventuelles représailles.

Un complice interpellé. Au lycée Arago, qui n'est pas considéré par le rectorat comme un établissement particulièrement sensible, les professeurs ont refusé d'assurer les cours, notamment pour obtenir la sécurisation de la porte arrière du lycée, par laquelle sont passés les agresseurs avant qu'un complice, de l'intérieur, ne leur ouvre une porte. Si les enquêteurs tentent encore d'identifier le groupe, celui-ci, un garçon de 16 ans, a été interpellé et entendu.