Les violences urbaines ont duré trois heures la nuit de la Saint-Sylvestre, à Limeil-Brévannes. 1:28
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Pierre de Cossette, édité par , modifié à
À Limeil-Brévannes, dans le Val-de-Marne, des jeunes ont fait payer la participation aux dégradations urbaines et aux affrontements avec les forces de l'ordre. Des suspects ont été interpellés et mis en examen.

Payer pour un bon réveillon du 31, c'est assez classique. Mais dans le Val-de-Marne, à Limeil-Brévannes, il fallait payer le soir de la Saint-Sylvestre pour… participer à des violences urbaines ! La police a interpellé plusieurs suspects dans cette affaire assez étonnante.

"Y a ceux qui paient des bouteilles et y a ceux qui font la guerre". Les enquêteurs ont été stupéfaits en découvrant sur des vidéos, tournées par les jeunes émeutiers, un garçon en train de s'amuser avec une liasse de billets qu'il tient en éventail. On y voit des coupures de 100 et de 50 euros, en tout, probablement 2.000 euros. Et voilà ce qu'il dit, avec un de ses camarades, dans cette séquence mise en ligne sur le site du Parisien. "Tous ceux qui veulent passer un bon 31, on vous l'a dit, faut cotiser. Venez, ramenez l'argent, ça va être la guerre". Et un autre ajoute : "Y a ceux qui paient des bouteilles et y a ceux qui font la guerre".

Alors des bouteilles, on en voit pourtant, alignées sous les yeux de plusieurs garçons encagoulés. Mais des bouteilles davantage destinées à faire office de cocktails molotov qu'à être bues. Cette nuit du réveillon dans la cité de La Sémaroise de Limeil Brévannes, les violences urbaines ont duré près de trois heures. Bilan : quelques voitures et scooters brûlés et des affrontements avec la police. Après deux mois d'enquête, les policiers ont interpellé plusieurs suspects. Avant-hier, trois mineurs âgés de 16 ans ont été mis en examen pour jets de projectiles sur les forces de l'ordre, et l'un d'eux pour l'incendie d'une voiture.