Une Polynésienne tuée à coups de poings par son concubin

L'homme avait déjà eu des altercations avec des gendarmes (photo d'illustration).
L'homme avait déjà eu des altercations avec des gendarmes (photo d'illustration). © AFP
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avec AFP
L'auteur présumé a frappé sa concubine au visage devant deux témoins, lors d'une soirée "très arrosée", sur l'île de Maupiti, en Polynésie française. Il a été placé en garde à vue. 

Une mère au foyer a été tuée vendredi soir (samedi matin à Paris) à coups de poings par son conjoint, sur l'île de Maupiti, en Polynésie française, et le meurtrier présumé a été placé en garde à vue, a révélé la chaîne locale Polynésie Première.

Un homme "violent de manière générale"

L'auteur présumé a frappé sa concubine au visage devant deux témoins, lors d'une soirée "très arrosée", selon le maire. Cette soirée avait lieu au domicile des conjoints, tous deux âgés de 42 ans et parents de trois enfants. Les pompiers ont tenté de réanimer la victime en pratiquant 40 minutes de massage cardio-respiratoire, mais Mélissa est décédée sur place. L'homme a reconnu les faits mais n'a évoqué aucun mobile.

"Il m'a simplement dit : 'Tant pis, je vais assumer', il n'avait pas l'air d'avoir des regrets", a déclaré à l'AFP le maire de Maupiti, Woullingston Raufauore, arrivé sur place peu après le drame. Non loin de Bora Bora, Maupiti est une île appréciée des touristes, surtout connue pour son lagon turquoise où séjournent des raies manta, et pour ses pétroglyphes gravés par les Polynésiens d'autrefois. "Il n'y a jamais de faits divers graves ici, il y a bien déjà eu un meurtre de cette nature, mais c'était il y a plus de 30 ans", regrette le maire. Il reconnaît toutefois que l'homme était "violent de manière générale et avait aussi eu des altercations avec les gendarmes". En dépit de violences conjugales à répétition, ni la concubine, ni son entourage n'avaient porté plainte.

Au moins 59 féminicides depuis le début de l'année

L'auteur présumé a été conduit en avion à Papeete, où il a été placé en garde à vue à la gendarmerie. Le parquet a indiqué qu'il allait requérir la détention provisoire lors du défèrement prévu dimanche. Le corps de la victime sera autopsié en début se semaine à Tahiti, toujours selon le parquet.

Cette affaire porte à au moins 59 le nombre de féminicides présumés depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP. En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l'année précédente, selon les derniers chiffres officiels.