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Guillaume Biet, édité par Rémi Duchemin
Samedi dans l’Aveyron, une quadragénaire a été arrêtée par les gendarmes alors qu’elle roulait à 137 km/h au lieu de 80, et avec un taux d’alcoolémie deux fois supérieur à la limite. Loin de se démonter, elle a alors affirmé qu’elle était magistrate antiterroriste à Paris. Un gros mensonge qui pourrait lui coûter cher.

Sur les routes, alors que les contrôles contre les excès de vitesse sont renforcés en cette période de multiples chassés-croisés, certains automobilistes ne manquent pas d'imagination lorsqu'ils sont pris en flagrant délit. Samedi dernier, près de Rodez, dans l'Aveyron, une conductrice d'une quarantaine d'années qui roulait ivre et beaucoup trop vite n'a pas hésité à raconter un gros mensonge aux gendarmes pour tenter d'échapper à la sanction. Mais ça n'a pas marché.

 

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137 km/h au lieu de 80. Le radar est formel. Les gendarmes arrêtent aussitôt la conductrice, qui souffle dans l'éthylomètre : elle a plus de deux fois la limite autorisée. Mais alors que son permis est en train de voler en éclats, l'automobiliste ne se démonte pas. Pour tenter d'échapper à la sanction, elle annonce aux gendarmes qu'elle est magistrate antiterroriste, rien que ça.

"Elle s’est présentée comme juge antiterroriste au parquet antiterroriste de Paris, ensuite comme consultante auprès du parquet de Rodez, ensuite au fil des versions comme simple interprète au parquet de Rodez et en fait elle n’était rien de tout cela", détaille l'adjudant Joël Thiriet, qui commande la brigade de Vézins-de-Lévézou. "Mes collègues sur place ont effectué des vérifications, ont passé quelques coups de fil, et les enquêteurs se sont aperçus qu’elle avait inventé toute cette histoire."

"Il ne faut pas jouer avec les gendarmes. Surtout ceux de l’Aveyron"

"De souvenir, c'est la première fois qu’on a quelqu’un qui se présente comme une magistrate antiterroriste", poursuite le militaire. "On n’est pas tombés dans le panneau, pas du tout. Il ne faut pas jouer avec les gendarmes. Surtout ceux de l’Aveyron", sourit-il.  

Résultat pour l’affabulatrice : permis suspendu et garde à vue pour "usurpation de titre". Une fois reconnu son gros mensonge, la conductrice a été déférée devant une vraie magistrate du parquet de Rodez qui l'a renvoyée en correctionnelle, où elle sera jugée en novembre.