Policier agressé à Notre-Dame : ce que l'on sait

Une intervention de police est en cours sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame.
Une intervention de police est en cours sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame. © AFP
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avec le service police-justice d'Europe 1 et AFP , modifié à
Un homme a légèrement blessé un policier avec un marteau sur le parvis de la cathédrale parisienne, mardi après-midi. L'un des fonctionnaires a répliqué par des tirs, blessant l'assaillant, un Algérien de 40 ans. 

Selon les informations d'Europe 1, un homme armé d'un marteau a agressé un groupe de trois policiers, blessant légèrement l'un d'entre eux à la tête, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame, à Paris, mardi après-midi. L'un des fonctionnaires a répliqué par deux tirs, blessant l'individu. L'assaillant, un Algérien âgé de 40 ans, a crié "c'est pour la Syrie". 

Les informations à retenir : 

  • Un homme a agressé trois policiers avec un marteau, mardi à Paris. L'un d'entre eux est blessé à la tête
  • L'assaillant, blessé par un tir de riposte, a crié "c'est pour la Syrie" et se présentait comme un étudiant algérien, âgé de 40 ans
  • Une enquête a été ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris 
  • LES FAITS 

Mardi après-midi vers 16H20, un homme a attaqué par derrière, avec un marteau, une patrouille de trois policiers sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame. Criant "c'est pour la Syrie", il a frappé l'un des policiers, un homme de 22 ans, le blessant légèrement à la tête. Un des autres policiers de la patrouille est alors parvenu à se dégager et a fait feu à deux reprises, blessant l'assaillant qui est resté au sol. Selon une source policière, il a été touché au thorax. Il a été conduit à l'hôpital. Le policier, dont les blessures ne sont "pas très graves", selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, a également été hospitalisé.

Un témoin de la scène, interrogé par Europe 1, a confié avoir "entendu un coup de feu." "Au beau milieu du parvis, j'ai entendu un coup de feu, des gens courir, fuir. (...) J'ai entendu ensuite d'autres coups de feu, vu un homme à terre et des policiers l'encadrer, l'homme ne bougeant plus et saignant", a raconté Bernard.

Par ailleurs, au moins mille personnes ont été confinées pendant deux heures dans la cathédrale. "La police est entrée et a demandé à tous de lever les mains en l’air pendant cinq minutes. Ils disaient qu’ils cherchaient des complices. Tout le monde est resté très calme", a témoigné Nancy, une touriste britannique restée à l'intérieur de Notre-Dame, sur Europe 1. 

  • L'ASSAILLANT 

L'assaillant, qui a crié "c'est pour la Syrie", se présentait comme "un étudiant algérien", selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. "C'était quelqu'un qui se présentait comme étudiant algérien, il était muni d'une carte dont nous devrons vérifier l'authenticité", a dit le ministre à la presse.

L'agresseur préparait une thèse en journalisme à l’université de Metz. Cet Algérien de 40 ans était à partir de 2008 en Suède, où il a été diplômé en journalisme avant d’exercer la profession de journaliste selon Arnaud Mercier, son directeur de thèse, contacté mardi soir par Europe 1. D’après France Bleu, il est arrivé à Metz en 2014. Il a ensuite suivi son directeur de thèse en région parisienne, où ce professeur avait été muté en 2015-2016. 

 

L'agresseur, blessé par des tirs de riposte, avait en sa possession "deux couteaux de cuisine". D'après Gérard Collomb, l'auteur aurait agi seul. Après l'agression, l'assaillant "s'est revendiqué être un soldat du califat" autoproclamé par le groupe État islamique, selon une source proche de l'enquête. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête.

  • LE CONTEXTE

L'attaque intervient trois jours après un attentat perpétré samedi soir au cœur de Londres, revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), et qui a fait sept morts. La cathédrale Notre-Dame a en outre déjà été au cœur d'une enquête antiterroriste : en septembre 2016, les autorités françaises avaient démantelé un commando de femmes djihadistes à l'origine d'un attentat avorté à la voiture piégée, retrouvée non loin de l'édifice religieux, bourrée de bonbonnes de gaz.