Un homme soupçonné de viols dans une forêt en garde à vue plus de 15 ans après les faits

Les viols ou tentatives de viols se seraient déroulés en forêt de Sénart, en Ile-de-France. (Photo d'illustration).
Les viols ou tentatives de viols se seraient déroulés en forêt de Sénart, en Ile-de-France. (Photo d'illustration). © DESIREE MARTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Les viols ou tentatives de viols se seraient déroulés entre 1995 et 2001 en forêt de Sénart, dans l'Essonne.

Un homme soupçonné d'une trentaine de viols ou tentatives de viols dans la forêt de Sénart, dans l'Essonne, a été placé en garde à vue après une longue enquête ayant permis de le confondre via son ADN, a-t-on appris mardi de sources policières. Les viols auraient eu lieu entre 1995 et 2001.

Interpellé à Roubaix. Le suspect a été interpellé lundi à Roubaix dans le Nord alors qu'il revenait de l'étranger. "Il est toujours en garde à vue" dans les locaux de la police judiciaire de Versailles, chargée de l'enquête, a précisé une source policière, ajoutant qu'il pourrait être présenté à un juge mercredi en vue d'une possible mise en examen.

L'ADN des victimes. Les enquêteurs sont remontés au suspect, arrêté lundi, en comparant l'ADN prélevé sur les victimes avec ceux enregistrés au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) susceptibles d'être issus de la même parenté. Ils ont ainsi mis en évidence les profils génétiques de membres de sa famille, avant de l'identifier. La PJ de Versailles travaillait depuis plusieurs mois sur d'anciennes affaires de viols similaires, autour d'un homme qui se dissimulait dans la forêt de Sénart afin d'attaquer des femmes seules et "parfois âgées", selon une source policière, avant de les violer.

Une méthode déjà testée. La méthode utilisée pour retrouver le suspect, dites "des parentèles", consiste à comparer l'ADN retrouvé sur une scène de crime avec des ADN proches présents dans le fichier des empreintes génétiques. Elle avait été utilisée une première fois dans l'enquête autour de la mort d'Elodie Kulik, une directrice d'agence bancaire violée et assassinée en 2002. Un homme avait été désigné en 2012, dix ans après les faits, grâce à de l'ADN retrouvé sur un mégot et un préservatif près du corps calciné de la victime, à quelques kilomètres de Péronne (Somme). Cet homme était mort quelques années plus tôt dans un accident de voiture au moment de son identification.