Un cambrioleur confondu par l'empreinte de… son oreille

© SYLVAIN THOMAS / AFP
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Guillaume Biet et B.B
Ce n'est pas la première fois que cette technique policière est utilisée.

A Lyon, c'est grâce à une méthode peu banale que les policiers ont réussi à retrouver la trace d'un cambrioleur en série. Les enquêteurs l'ont notamment - mais pas uniquement - confondu par l'empreinte de son oreille ! Il faut savoir que nous avons tous un pavillon d'oreille unique. Résultat, ce voleur au profil atypique a été mis en examen et écroué. Récit 

Il avait l’art de passer inaperçu. 54 ans, costume-cravate, petite sacoche… tous les jours, il sortait de chez lui à 8 heures, rentrait à 19 heures. En apparence, la routine d’un employé de bureau. En réalité, ses journées étaient bien plus animées. Dans un bar ou dans la rue, il recrutait un complice différent, souvent des SDF, qui faisaient le guet pour lui contre un petit billet, pendant qu’il cambriolait les appartements lyonnais en ayant bien pris soin d’écouter aux portes. Une prudence, qui a permis de le confondre.

Car c’est grâce à l’empreinte de son oreille, relevée à plusieurs reprises, que les enquêteurs l’ont suspecté. A la sûreté du Rhône, les policiers de la cellule de lutte contre les cambrioleurs en série l’ont pris en filature pendant des semaines, jusqu’à l’interpeller en flagrant délit. Chez lui, à Vénissieux, ils ont retrouvé plus d’une centaine de bijoux, volés par ce professionnel, qui a reconnu une vingtaine de cambriolages à Lyon, après avoir sévi à Paris et aux Pays-Bas.

Il faut dire qu’il avait l’attirail complet pour fracturer discrètement les portes. Et pour cause : avant de d’être cambrioleur en Europe, cet Algérien travaillait dans son pays. Il était serrurier.