Un bébé retrouvé mort dans un canal du Gard, son père pendu à Auxerre

Une enquête pour "disparitions inquiétantes" avait été ouverte jeudi.
Une enquête pour "disparitions inquiétantes" avait été ouverte jeudi. © AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le corps sans vie d'un nourrisson a été retrouvé dans un canal du Gard vendredi. Son père, qui avait disparu jeudi avec le bébé, s'est pendu dans un hôtel d'Auxerre dans l'Yonne en laissant une lettre d'excuse. Le procureur de la République de Nîmes évoque l'hypothèse d'une "bouffée délirante" de ce dernier. 

Un bébé de cinq mois a été retrouvé mort vendredi dans un canal du Gard et son père de 41 ans pendu dans un hôtel d'Auxerre (Yonne), a indiqué le procureur de la République de Nîmes. C'est la nourrice de l'enfant qui avait signalé les disparitions alors que le père devait déposer le petit garçon chez elle jeudi matin dans le secteur de Vauvert (Gard), a précisé Eric Maurel lors d'une conférence de presse. Une enquête pour "disparitions inquiétantes" avait été ouverte jeudi. La nourrice et la mère n'étaient pas parvenu à joindre le père, parti sans son téléphone portable, sans biberon mais avec quelques effets pour le nourrisson. 

Hypothèse d'une "bouffée délirante"

Un vaste dispositif de recherches, notamment avec des hélicoptères, avait été activé jeudi. Mais vendredi matin, le père de famille a été retrouvé pendu dans une chambre d'hôtel d'Auxerre. Et en début d'après-midi, des promeneurs ont aperçu un siège de bébé flottant sur un canal près de Gallargues-le-Montueux, à la limite du Gard et de l'Hérault. Le cadavre de l'enfant a été retrouvé à proximité.

La mère et l'entourage de l'homme n'ont signalé aucun problème de couple ou problème psychiatrique connu. "C'est une famille tout à fait normale", a commenté le procureur, précisant que l'homme n'était "pas décrit comme violent et pas connu de la justice". L'autopsie de l'enfant sera réalisée lundi et le parquet a ouvert une enquête pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans". L'homme a laissé une lettre dans laquelle il "s'excuse" auprès de sa compagne et écrit "J'irai en enfer", a dit Eric Maurel, évoquant l'hypothèse d'une "bouffée délirante".