Trafic d'êtres humains : plus de 1.000 arrestations entre mai et juin, annonce Interpol

Interpol et Afripol ont arrêté plus de 1.000 personnes entre mai et juin dans le cadre de trafic d'êtres humains.
Interpol et Afripol ont arrêté plus de 1.000 personnes entre mai et juin dans le cadre de trafic d'êtres humains. © ROMAIN DOUCELIN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP / Crédit photo : ROMAIN DOUCELIN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Une opération policière contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants, menée conjointement par Interpol et Afripol, a permis plus de mille arrestations à travers le globe et l'identification de milliers de victimes, a annoncé Interpol mardi. Elle a notamment mis au jour un trafic généralisé à travers l'Afrique de l'Ouest.

Une opération policière contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants, menée conjointement par Interpol et Afripol, a permis plus de mille arrestations à travers le globe et l'identification de milliers de victimes, a annoncé Interpol mardi. Impliquant les forces de l'ordre de 54 pays, ce coup de filet international, surnommé l'opération Flash-Weka, s'est déroulé en deux phases entre les mois de mai et de juin et visait les réseaux du crime organisé concernant ces trafics sur le continent africain et au-delà, a indiqué dans un communiqué l'organisation internationale de police criminelle, dont le siège se trouve à Lyon.

"La traite des êtres humains et le trafic de migrants font souvent partie d'une chaîne criminelle plus large et plus complexe", explique le Secrétaire Général d'Interpol, Jürgen Stock. "C'est pourquoi une coopération étroite entre Interpol et Afripol (l'agence africaine de police criminelle, NDLR) est si importante pour unir nos ressources afin de démanteler ces réseaux et, à terme, d'identifier et de secourir des milliers de victimes", a-t-il ajouté.

Un trafic généralisé à travers l'Afrique de l'Ouest

Selon les derniers chiffres avancés par Interpol, l'opération Flash-Weka a permis l'arrestation de 1.062 personnes au total, la détection de 2.731 de migrants illégaux et l'identification de 823 victimes de traite d'êtres humains. Plus de 800 marchandises d'origine criminelle (armes à feu, véhicules...) ont été également saisies.

 

Elle a notamment mis au jour un trafic généralisé à travers l'Afrique de l'Ouest. Parmi les victimes identifiées, nombreuses sont celles qui provenaient d'Asie, notamment du Bangladesh, de l'Inde, du Pakistan, du Sri Lanka ou encore du Vietnam. Des réseaux ont été ainsi identifiés au Burkina Faso, au Cameroun où des victimes ont été secourues à Yaoundé et des suspects arrêtés, en Côte d'Ivoire, au Ghana, en Guinée et au Mali.

Des renseignements reçus en Sierra Leone via Interpol ont ainsi permis une descente de police qui a permis de secourir 15 victimes présumées de traite d'êtres humains, tous des hommes originaires du Sri Lanka, selon la même source.

30 victimes secourues au Togo

Au Togo, dans un hôtel de Lomé, les autorités ont secouru 30 victimes de traite d'êtres humains venues du Nigeria et exploitées sexuellement. En Angola, sept Vietnamiennes, recrutées en ligne avec la promesse de travail dans des hôtels et salons de beauté, ont été secourues de leurs trafiquants, également des Vietnamiens, qui les forçaient à se prostituer. En Syrie, la police a sauvé une mineure et arrêté deux hommes soupçonnés de trafic à des fins d'exploitation sexuelle.

Enfin, les autorités irakiennes ont arrêté neuf personnes suspectées d'être impliquées dans des cas de trafic d'organes. En juin 2022, un coup de filet similaire à Flash-Weka, Weka II, mobilisant 44 pays sur quatre continents, avait permis d'arrêter 300 personnes dont 83 passeurs de migrants et 88 suspects de traite d'êtres humains. Près de 700 victimes avaient été secourues.