Trafic de cocaïne : explosion des arrestations de passeurs en provenance de Guyane en 2018

89 % des saisies en provenance de Guyane étaient destinées au marché français en 2018. Photo d'illustration.
89 % des saisies en provenance de Guyane étaient destinées au marché français en 2018. Photo d'illustration. © ERNESTO BENAVIDES / AFP
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1.349 passeurs de cocaïne ont été interpellés en Guyane ou en provenance de Guyane en 2018, soit une augmentation de 122% par rapport à 2017.

1.349 passeurs de cocaïne ont été interpellés en Guyane ou en provenance de Guyane en 2018, soit une augmentation de 122% par rapport à 2017, indique l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), dans un communiqué.

Selon les policiers chargés de la lutte contre les stupéfiants, cette forte augmentation "dépasse actuellement la capacité des services à enrayer la progression du phénomène". 

"Une saturation des dispositifs de contrôle". "La liaison Cayenne-Orly constitue aujourd'hui le point de passage aérien le plus utilisé pour l'envoi de la cocaïne sud-américaine vers la métropole française", note encore l'OCRTIS, pour qui ce phénomène "d'une ampleur inédite", génère "une saturation des dispositifs de contrôle tant en Guyane qu'en métropole". L'OCRTIS relève également que "d'autres types de réseaux criminels installés en métropole recourent de plus en plus aux filières guyanaises, pour s'approvisionner". 

Les Pays-Bas principal pays étranger de destination. Si 89 % des saisies en provenance de Guyane étaient destinées au marché français en 2018, les Pays-Bas apparaissent comme le principal pays étranger (10%). Selon le communiqué, les passeurs demeurent principalement de nationalité française (62% en 2018).

Pour expliquer le succès du vecteur aérien commercial pour les passeurs, l'OCRTIS explique que "l'organisation est moins complexe que par la voie maritime", mais également que "les risques financiers sont moindres, les pertes en cas d'interpellation pouvant être amorties par d'autres passeurs". Les autorités évoquent enfin "les failles dans les dispositifs de contrôle et d'interpellation dans les aéroports".