Seine-Saint-Denis: des élus réclament une protection policière après une tentative d'assassinat

Deux frères ont été mis en examen pour "tentative d'assassinat en bande organisée" et écroués (photo d'illustration)
Deux frères ont été mis en examen pour "tentative d'assassinat en bande organisée" et écroués (photo d'illustration) © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
  • Copié
, modifié à
Miloud Ghiras, élu sur municipal à Noisy-le-Sec, s'est fait tirer dans les jambes dans la cité où il vit.

Des élus de l'opposition à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, ont demandé vendredi que la prochaine séance du conseil municipal soit protégée par la police "face aux menaces et tentative d'assassinat" dont a été victime l'un d'eux fin juillet. Jean-Paul Lefebvre, président du groupe socialiste et citoyen, a annoncé avoir écrit au préfet de la Seine-Saint-Denis pour lui demander "de faire assurer la protection des élus d'opposition par la police nationale lors du conseil municipal" du 29 septembre.

Jean-Paul Lefebvre rappelle que, depuis le mois de juin, "un conseil municipal sur deux se tient à huis clos" en raison, selon lui, de "l'autoritarisme du maire" UDI Laurent Rivoire "à l'égard des élus". Et dénonce un "climat de harcèlement judiciaire afin de faire taire toute critique". Surtout, "la tentative d'assassinat en bande organisée" dont a été victime un élu de l'opposition, Miloud Gherras, "révèle un climat de violence et d'intimidation d'une extrême gravité", écrit-il dans un communiqué.

Tentative d'assassinat en bande organisée. Le 19 juillet, Miloud Gherras, élu sur la liste du maire mais passé dans l'opposition, s'est fait tirer dans les jambes dans la cité où il vit. Deux frères ont été mis en examen pour "tentative d'assassinat en bande organisée" et écroués.

Le 25 juillet, la victime, grièvement blessée, avait dénoncé dans un communiqué les "liens" du maire avec les suspects, alors en fuite. En réponse, Laurent Rivoire a déposé début septembre une plainte en diffamation, avec constitution de partie civile, contre l'élu. Jeudi, le conseil municipal devra notamment se prononcer sur la demande de Miloud Gherras de bénéficier d'une protection fonctionnelle.