Saint-Etienne : incendie criminel sur le chantier d'un centre commercial

Des incendiaires ont probablement été interrompus par les pompiers qui ont aperçu l'incendie depuis l'autoroute.
Des incendiaires ont probablement été interrompus par les pompiers qui ont aperçu l'incendie depuis l'autoroute. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
avec AFP
Deux gros engins de chantier et un "espace vie" constitué de 13 mobiles homes empilés sur deux étages ont été détruits par un incendie criminel dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Etienne, dans la Loire.

Des engins de terrassement et des bâtiments provisoires ont été détruits dans la nuit de dimanche à lundi par un incendie criminel sur le chantier d'un centre commercial à Saint-Etienne, dans la Loire.

Un "acte volontaire". "Les gens qui ont commis ces actes étaient bien organisés et savaient ce qu'ils voulaient faire, puisqu'il y a plusieurs points de départ de feu", a indiqué Christian Imbert, adjoint à la Sécurité de la ville de Saint-Jean-Bonnefonds, une des deux communes, avec Saint-Etienne, sur le territoire desquelles doit être édifié le centre commercial Steel. "C'est effectivement un acte volontaire", a ajouté Christian Imbert.

Des engins et un "espace vie" détruits. Deux gros véhicules de chantier (une niveleuse et un compacteur) de la société Forézienne de travaux publics (groupe Eiffage) distants d'une centaine de mètres ont été détruits par des palettes enflammées. Dans une autre partie de ce site de sept hectares, un "espace vie" constitué de 13 mobiles homes empilés sur deux étages, destinés à des personnes qui travaillent sur le chantier, a été totalement détruit.

Des incendiaires sans doute interrompus. Une intervention rapide des pompiers stéphanois, qui ont aperçu les incendies depuis l'autoroute A72 alors qu'ils rentraient d'intervention, à 2h30 du matin, a sans doute fait fuir les incendiaires et permis de rapidement circonscrire le sinistre. D'autres gros engins étaient en effet recouverts de palettes et aspergés de liquide inflammable, selon les témoignages recueillis sur place.

Un chantier qui reprendra mercredi. Un représentant de l'entreprise de travaux public propriétaire des engins incendiés évalue à plus de 150.000 euros les dégâts. En dépit de ce sinistre, ce chantier - dont la sécurité a été renforcée lundi - pourra redémarrer mercredi, selon un représentant de la maîtrise d'ouvrage. Trois cents ouvriers doivent y travailler en 2019.

Un projet économique important. L'investissement représenté par ce projet porté par le groupe français Apsys, spécialiste de l'immobilier commercial, s'élève à 200 millions d'euros, dont 50 millions dans l'aménagement des futurs magasins. L'ouverture du centre commercial Steel, à l'architecture très design et qui doit employer 800 personnes, est prévue en mars 2020.