Projet d'attaque contre des clubs échangistes : six candidats au djihad arrêtés

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Cécile Bouanchaud avec Pierre de Cossette et Jean-Luc Boujon , modifié à
Certains de ces suspects projetaient de partir en Syrie, d'autres envisageaient de commettre des attentats sur le sol français. Ils ont été placés en garde à vue.

Leurs projets sont désormais connus de tous : partir en Syrie ou, à défaut, commettre un attentat sur le sol français. C'est ce qu'ambitionnaient un groupe d'individus interpellés mardi matin par la Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT) et la brigade d'intervention de la police judiciaire de Lyon. Six suspects, âgés de 20 à 37 ans, ont été placés en garde à vue, dans le cadre d'une enquête antiterroriste, selon des informations recueillies par Europe 1. Certains d'entre eux, dont une femme, projetaient de partir en Syrie pour mener le djihad. D'autres auraient émis le projet, s’ils échouaient, de trouver des cibles en France.

Partir en Syrie ou commettre des attentats en France. A l'origine de l'enquête, ouverte début décembre, un renseignement alertait sur le projet de certains des suspects de mener "des actions violentes" en France, a indiqué une source judiciaire, confirmant une information de BFMTV. Deux d’entre eux avaient le projet de se procurer des armes pour commettre une attaque contre des clubs échangistes lyonnais, selon les informations d'Europe 1.

Un projet qu’ils auraient mis à exécution si leur départ vers la Syrie avait échoué. Selon les premiers éléments de l'enquête, les cinq hommes, âgés de 22 à 37 ans, et la compagne de l'un d'entre eux, âgée de 20 ans, ambitionnaient en effet de rallier la Syrie. Selon nos informations, leur départ était imminent, ils s'étaient déjà procurés des billets de bus pour rejoindre Istanbul, via la Bulgarie.

Des suspects appartenant à la mouvance islamiste radicale. Des perquisitions étaient en cours et des éléments informatiques et téléphoniques doivent être exploités. Aucune arme n'a été retrouvée lors des perquisitions, mais celles-ci étaient toujours en cours mardi matin. Les gardes à vue peuvent durer 96 heures, avant d'éventuelles mises en examen par des juges antiterroristes.

Parmi les suspects, plusieurs sont des convertis. L’un d’entre eux a embrassé l’islam en prison. Presque tous sont connus des services de renseignements pour leur appartenance à la mouvance islamiste radicale. Certains étaient même des prosélytes actifs, ayant appelés au djihad, sans jamais avoir été condamnés pour ces faits.

Plus de 1.800 Français sont actuellement impliqués dans des filières djihadistes en Syrie et en Irak, qu'ils se soient rendus sur place, qu'ils aient le projet de s'y rendre ou qu'ils soient en transit pour partir ou revenir, avait indiqué le 18 janvier le procureur de Paris François Molins.