Relaxe d'un détenu sorti de prison grâce à une faute d'orthographe

Le détenu était sorti tout en sachant que la permission n'était pas pour lui.
Le détenu était sorti tout en sachant que la permission n'était pas pour lui. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Grâce à une faute de frappe dans son patronyme, un détenu a bénéficié d'une permission à la place d'un autre prisonnier. 

Une faute d'orthographe dans son nom lui a offert une permission inespérée et il en a profité pour se faire la belle. Mercredi, Mohammed El Abassi, détenu au Pontet, dans le Vaucluse, a finalement bénéficié d'une relaxe. La fuite de Mohammed El Abassi remonte à novembre dernier : un juge d'application des peines d'Avignon accorde, pour le 3 novembre, une permission de sortie à un détenu nommé El Abbassi, afin qu'il effectue des démarches en vue de sa libération.

La permission est adressée au mauvais détenu. Mais au greffe du centre pénitentiaire du Pontet, un "b" se perd dans la patronyme du détenu, et la permission de sortie est adressée par erreur à El Abassi, condamné lui le 20 mars 2015 à dix ans de prison pour un vol avec violence. L'homme de 34 ans échappe au contrôle des empreintes digitales en raison d'un bandage à la main et la confusion n'avait été constatée que quelques heures après son départ. Il a finalement été interpellé deux semaines plus tard dans l'agglomération de Lille.

Condamné pour une autre évasion. "L'enquête interne a révélé que vous aviez parfaitement compris que cette permission ne s'appliquait pas à votre personne", a relevé la présidente, Michèle Nesme, lors de son procès mercredi devant le tribunal correctionnel d'Avignon. "J'allais pas dire non, j'étais pas bien", a répondu Mohammed El Abassi dont le casier judiciaire comporte huit condamnations dont une pour des faits criminels. Le ministère public avec réclamé un an de prison pour cette cavale, mais le tribunal l'a finalement relaxé pour "défaut de matérialité de l'infraction". Il a néanmoins été condamné mercredi pour d'autres faits : 18 mois de prison pour une précédente évasion, en août, d'un hôpital psychiatrique, et cinq ans de prison pour avoir volé, avec violence, le sac à main d'une octogénaire.