Hôpital Cochin 7:40
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Mélanie Faure
Violée au sein des urgences de l'hôpital Cochin à Paris dans la nuit du 28 au 29 octobre, une patiente a déposé plainte contre X pour "mise en danger de la vie d’autrui". Son avocat Maitre Alexandre Lobry explique au micro d'Europe 1 que c'est la quête de vérité de la victime qui l'a poussée à saisir la justice.

Que s'est-il passé dans la nuit du 28 au 29 octobre à l'hôpital Cochin ? RMC révèle ce jeudi qu'une femme de 34 ans a été violée lors de son admission aux urgences de l'établissement parisien, situé dans le XIVème arrondissement. Interpellé, mis en examen puis placé en détention provisoire, l'auteur présumé des faits affirme être un Jordanien de 22 ans en situation irrégulière. Près d'un mois après les faits, l'enquête se poursuit. La victime, elle, a décidé de déposer plainte contre X pour "mise en danger de la vie d’autrui".

L'avocat de la victime confie ce jeudi au micro d'Europe 1 que la patiente de 34 ans est en état de choc. "Elle est traumatisée des faits criminels qui se sont passés à l'hôpital", a déclaré Me Alexandre Lobry. "Son sentiment est de comprendre ce qu'il s'est passé. Elle veut la vérité - d'où la raison de la plainte contre X."

Soumis au secret de l'instruction et de sa cliente, l'avocat explique qu'elle souffre d'un "traumatisme relatif au lieu", à savoir l'hôpital, et d'un "traumatisme des faits criminels". "Normalement, on se sent en sécurité dans un hôpital", plaide-t-il. "On y va pour être soigné, ce qui n'a pas été fait." Il ajoute : "Elle a été agressée et elle a été violée. Aujourd'hui, elle veut comprendre les raisons des défaillances de l'obligation de surveillance ou non de l'hôpital, s'il y a eu des manquements."

L'homme visé par deux OQTF

Pour rappel, l'auteur présumé des faits assure être arrivé en France illégalement en 2019. Il a fait l'objet de deux ordonnances de quitter le territoire français (OQTF), dont la dernière a été émise en juillet dernier. Deux OQTF délivrées sous des identités différentes.

L'individu est connu de la police sous 13 identités différentes, après de multiples arrestations pour vols, recel, usage de drogue, rapporte RMC. Le procureur de Meaux indique qu'il a également été suspecté de viol sur mineure en Seine-et-Marne en 2020 - l’affaire finira par être classée sans suite.