Cardinal Barbarin procès 1:48
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avec AFP , modifié à
L'avocat général n'a pas requis de condamnation contre le cardinal Philippe Barbarin, pour ne pas avoir dénoncé les abus sexuels d'un prêtre du diocèse, lors de son procès en appel. 

L'avocat général Joël Sollier n'a pas requis de condamnation vendredi contre le cardinal Philippe Barbarin, qui conteste en appel sa condamnation à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les abus sexuels d'un prêtre du diocèse. Lors du procès en première instance de mars dernier, la représentante du ministère public n'avait déjà pas requis de condamnation contre le prélat.

Le représentant du ministère public s'est ainsi de nouveau inscrit dans la continuité de la position adoptée par le parquet jusque-là dans cette affaire. Appelant le tribunal à une "décision raisonnée et sereine", Joël Sollier a estimé que la justice ne pouvait "faire du symbolique son principe d'action, ni son but ultime". Elle doit distinguer le "cas individuel" de l'archevêque de Lyon des "fautes" commises par l'Eglise face à la pédophilie de certains de ses prêtres, a-t-il ajouté.

Barbarin campe sur ses positions

Jeudi, le cardinal Barbarin avait déclaré au juge qu'il ne comprenait pas sa condamnation dans cette affaire. "Quelle est la raison de votre appel ?", lui avait demandé le président de la cour, Éric Seguy, en entamant son interrogatoire sur les faits. "C'est un droit que la justice française me donne, je le saisis parce que je n'arrive pas bien à voir en quoi je suis coupable et quels sont les faits qu'on me reproche", a répondu  l'archevêque de 69 ans, condamné le 7 mars à six mois de prison avec sursis. Il avait fait appel du jugement le lendemain.

La Cour d'appel de Lyon a mis en délibéré au 30 janvier sa décision.