PACA : de faux policiers sévissent sur l'autoroute

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Nathalie Chevance et M.-A.B. , modifié à
Ces malfaiteurs ciblent les voitures de nuit, afin d'en dépouiller les occupants. Douze plaintes ont été déposées depuis le début de l'été. Un ressortissant croate a été placé en garde à vue.

En plein départ en vacances c'est une alerte à prendre au sérieux : des pirates de la route s'attaquent aux vacanciers. Plusieurs équipes de malfaiteurs sévissent depuis des semaines sur les autoroutes de Provence-Alpes-Côte d'Azur. De faux policiers et de faux gendarmes qui opèrent toujours de nuit, avec le même mode opératoire. Un ressortissant croate qui opérait sur les aires de repos de l'A9 a été interpellé à Béziers, dans l'Hérault. Il a été placé en garde à vue, a-t-on appris vendredi auprès de la gendarmerie.

Une lampe torche braquée en plein visage. La spécificité de ces pirates d'autoroute est la vitesse avec laquelle ils opèrent pour détrousser leurs victimes. Le scénario est bien huilé : la voiture de la victime roule, en pleine nuit, lorsqu'une voiture banalisée avec gyrophare se porte à sa hauteur. A l'intérieur, de faux policiers ou gendarmes, équipés d'une simple casquette ou d'un brassard, mais surtout munis d'une lampe torche qu'ils braquent en pleine figure de la victime, comme pour l'impressionner. Le conducteur visé n'a alors d'autres choix que de s'arrêter sur la bande d'arrêt d'urgence : une technique d'appréhension qui n'a rien de réglementaire. Et justement, c'est ce qui doit attirer l'attention.

"L'uniforme, c'est la règle". "Sous le prétexte de rechercher de la drogue, des faux-papiers, ils fouillent les véhicules et détroussent les occupants avant de prendre la fuite", explique au micro d'Europe 1, le Capitaine Archaimbeau, de l'escadron départemental de Sécurité routière. "La différence majeure, c'est que les gendarmes agissent en uniforme. C'est la règle pour le service quotidien des gendarmes. Cela contribue à rassurer la population, et puis toutes ces patrouilles de surveillance sont effectuées avec des véhicules siglés et sérigraphiés, qui sont parfaitement identifiables. Nous ne faisons pas des contrôles inopinés autoroute avec des véhicules civils.  Cela n'existe pas", insiste-t-il.

C'est enfin la dernière grande différence. Un contrôle de la police ou de la gendarmerie, s'effectue sur un parking ou une barrière de péage.

Une interpellation et deux personnes recherchées. Depuis le début de l'été, déjà douze plaintes ont été déposés. L'enquête a connu une avancée récemment, un ressortissant croate a été placé en garde à vue, a-t-on appris vendredi auprès de la gendarmerie. L'homme de 49 ans, qui sévissait avec deux complices, toujours recherchés, agissait depuis 5 mois entre Montpellier et la frontière espagnole du Perthus, a-t-on indiqué de même source.