Nancy : 20 ans de prison pour le meurtre de sa compagne

Julie Martin, 34 ans au moment des faits, a été retrouvée par un promeneur dans la forêt de Haye, en Meurthe-et-Moselle, le 14 juillet 2014.
Julie Martin, 34 ans au moment des faits, a été retrouvée par un promeneur dans la forêt de Haye, en Meurthe-et-Moselle, le 14 juillet 2014. © SYLVAIN THOMAS / AFP
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Hafid Mallouk a été condamné pour le meurtre de Julie Martin, dont le cadavre a été retrouvé calciné dans une forêt de Meurthe-et-Moselle, le 14 juillet 2014.

La cour d'assises de Meurthe-et-Moselle a condamné vendredi 2 févier un homme, âgé de 39 ans, à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre en 2014 de sa compagne, dont le corps carbonisé avait été découvert deux semaines après sa disparition.

"Un homme parfait jusqu'au fait qu'on lui reproche". L'avocate générale avait requis 22 ans de réclusion criminelle à l'encontre de l'accusé, Hafid Mallouk, qui n'assistait plus depuis lundi à son procès, ouvert le 22 janvier. "C'est une façon d'expliquer l'anxiété, le poids de la culpabilité, culpabilité dans laquelle il est enfermé parce qu'il est dans un déni profond", avait tenté de justifier l'un de ses avocats, Alexandre Bouthier. Me Bouthier avait demandé aux jurés d'écarter le meurtre sur conjoint, qui faisait encourir la réclusion criminelle à perpétuité à son client, et de requalifier les faits en coups mortels. "La seule hypothèque qu'aurait dû retenir l'accusation, c'est le mauvais geste", avait plaidé l'avocat, exhortant la cour d'assises à retenir "l'homme parfait qu'il a été jusqu'aux faits qu'on lui reproche".

"Un choc contondant violent". Le corps carbonisé de Julie Martin, une infirmière de 34 ans, avait été découvert par un promeneur le 14 juillet 2014 dans la forêt de Haye, près de Villers-Clairieu, en Meurthe-et-Moselle. La cause du décès n'avait pas pu être déterminée en raison de la crémation du corps. L'accusation s'est appuyée notamment sur une fracture de la mandibule consécutive à "un choc contondant violent" et la présence de nombreuses traces de sang dans l'appartement et la voiture familiale pour établir qu'une "action violente, dans la chambre du couple, dans la nuit du 28 au 29 juin" était à l'origine de la mort de Julie Martin. 

Une relation fusionnelle. Mallouk et la victime, qui s'étaient rencontrés en 2009 et avaient eu une fille en 2010, formaient un couple fusionnel, selon leur entourage. "Il dit qu'il ne l'a pas tuée, car il ne voulait pas la tuer", avait ajouté Me Bouthier pour expliquer l'attitude de son client, qui a clamé son innocence malgré un faisceau d'indices à charge. Mais selon certains témoignages, leur relation avait commencé à se détériorer quelque temps avant les faits. Les deux avocats de la défense avaient dénoncé l'enquête "d'une indigence rare" et parsemée de "zones d'ombre".