Un surveillant hospitalisé après une mutinerie dans une prison de Valence

Prison de Valence
© PHILIPPE DESMAZES / AFP
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B.V. avec M.F. , modifié à
Des détenus ont pris le contrôle du quartier de la maison centrale du centre pénitentiaire de Valence après avoir agressé deux surveillants.

Le centre pénitentiaire de Valence a connu une violente montée de fièvre. Trois détenus cagoulés ont déclenché une mutinerie dimanche soir peu après 18h30, a-t-on appris de source syndicale. Ils ont agressé deux surveillants avant de libérer une cinquantaine d'autres détenus. Ils ont ensuite déclenché un incendie et mené diverses dégradations dans le quartier de la maison centrale, le bâtiment réservé aux détenus qui purgent de longue peine. L'intervention des forces de police a permis de maîtriser la situation peu avant 23h.

Trois surveillants choqués. Aucun surveillant n'a été retenu par les mutins et les deux agents agressés, ont été légèrement blessés. L'un d'entre eux a été transporté à l'hôpital. Trois autres surveillants, choqués, ont bénéficié d'une prise en charge psychologique", a indiqué pour sa part le ministère de la Justice dans un communiqué.

Le début de dialogue n'a pas permis de faire émerger de revendications claires, a précisé un représentant du syndicat UFAP. Cet accès de violence pourrait être lié aux conditions de détention. 

"Incident confiné". Selon les informations du Dauphiné, les détenus ont cassé les caméras de surveillance de leur bâtiment, compliquant d'autant plus l'intervention des forces de l'ordre. Le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a salué dans un communiqué "l'action des personnels pénitentiaires qui ont mis fin à l'incident", permettant aux détenus de regagner leurs cellules.

Un "manque d'effectifs" dénoncé. "Le Syndicat Pénitentiaire des Surveillants (S.P.S) n'est pas étonné de voir que de tels actes se produisent dans les établissements pénitentiaires", a réagi pour sa part le syndicat. "Les détenus ne sont pas dupes et ont bien conscience que le manque d'effectifs de surveillants est propice à une escalade des violences", a-t-il dénoncé, réclamant "un apport d'effectifs de surveillants" et une "sanction exemplaire" pour les auteurs des troubles.