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Antoine Bienvault (à Lisieux), édité par Laura Laplaud / Crédit photo : LOU BENOIST / AFP
Trois jours après le décès de Stéphane Vitel, le principal d'un collège à Lisieux, dans le Calvados, dont le corps a été retrouvé dans son établissement vendredi matin, l'enquête se poursuit. Une autopsie doit être pratiquée ce lundi pour comprendre les causes du décès. Dimanche, l’émotion était toujours forte à Lisieux.

Trois jours après que Stéphane Vitel ait été retrouvé mort dans son établissement de Lisieux, dans le Calvados, l'enquête se poursuit. Alors qu'il s’apprêtait à partir en vacances avec sa femme et ses deux enfants, Stephane Vitel, 48 ans, s'était arrêté dans son établissement pour s'assurer que tout allait bien après que l'alarme anti-intrusion se soit déclenchée. Au bout de plusieurs minutes sans nouvelles, sa fille décide d'entrer à son tour dans le bâtiment. Une enquête a été ouverte par la police judiciaire qui parle d’une "mort suspecte". Depuis le drame, les hommages des élèves du collège et de leurs parents se multiplient. 

"Ça m'a choqué, vous ne pouvez pas vous imaginer"

Des dizaines de bouquets de fleurs et des mots d'adieu accrochés au portail du collège. Depuis samedi matin, les habitants de Lisieux viennent témoigner leur émotion et leur choc devant l'établissement où est décédé Stéphane Vitel.

L'annonce de sa mort a été une stupéfaction pour Gisèle, une riveraine. "Ça m'a choqué, vous ne pouvez pas vous imaginer. On n'aurait jamais pensé que ça pouvait arriver chez nous. Les enfants qui vont à l'école... Ça me bouleverse", témoigne-t-elle.

"C'était un bon proviseur qui était aimé"

De la tristesse est aussi présente sur le visage de ces deux parents d'élèves venus déposer une gerbe de fleurs devant le portail. "C'était un bon proviseur qui était aimé et qui faisait vraiment des choses bien pour son collège", se rappellent-ils. Les larmes aux yeux, ils espèrent en apprendre plus avec l'autopsie du corps prévue dans la journée. "On aimerait savoir de quoi vraiment il est décédé. On aimerait savoir qui a fait ça et qu'il soit jugé"

Pour le moment, rien ne prouve que le principal a été agressé ou tué. Franck, qui vit près du collège depuis 37 ans, préfère rester prudent. "Le quartier est assez calme quand même. Je n'ai jamais eu affaire à des agressions. Est-ce que c'est un accident ? Est-ce que c'est un meurtre ? C'est la justice qui verra. De toute façon, on suivra son cours", glisse-t-il. Dans le quartier, l'enquête se poursuit. Les gendarmes sont déjà passés dans toutes les maisons aux alentours pour récolter d'éventuels indices.