Meylan : le procureur juge "particulièrement inquiétant" que les gendarmes et leurs familles aient été "visés"

Quatre voitures et une moto on été incendiées dans l'enceinte de la gendarmerie iséroise, dans la nuit de mercredi à jeudi. (Illustration) © Jeff PACHOUD / AFP
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avec AFP , modifié à

Quatre voitures et une moto on été incendiées dans l'enceinte de la gendarmerie iséroise, dans la nuit de mercredi à jeudi. 

Le procureur de la République de Grenoble Jean-Yves Coquillat a jugé jeudi "particulièrement inquiétant" que les gendarmes et leurs familles aient été "directement visés" dans l'attaque de la brigade de Meylan, en Isère, survenue dans la nuit. L'incendie de quatre voitures et d'une moto dans l'enceinte de la gendarmerie aurait pu avoir des conséquences "dramatiques" si les militaires n'avaient pas été réveillés au milieu de la nuit par l'odeur du feu, a indiqué Jean-Yves Coquillat lors d'une conférence de presse.

Les familles prises pour cibles. Le magistrat a souligné que ce sont des familles "qui ont été attaquées dans leur domicile au creux de la nuit". Il y a vu "une volonté de s'en prendre aux militaires et à leur familles dans un endroit sacré qui est leur domicile", où ils peuvent "se croire en sécurité". Il a fait à cet égard le parallèle avec l'assassinat de deux policiers à leur domicile à Magnanville, dans les Yvelines, en juin 2016.

La façade noircie d'un des bâtiments de la gendarmerie. ©AFP

La piste "anarcho-libertaire" ? Même s'il a relevé "une unité de temps et de lieu" avec l'incendie de la caserne du groupement de gendarmerie de Grenoble, le 21 septembre, Jean-Yves Coquillat n'a pas confirmé la piste "anarcho-libertaire" suspectée dans cette affaire. Mais celle-ci "n'est pas écartée dans la mesure où (ses membres) ont un savoir-faire", souligne-t-il. Si elle devait être confirmée, cette piste traduirait un "crescendo assez inquiétant", car ce sont cette fois des hommes qui étaient visés. Évoquant des "techniques de sabotage", Jean-Yves Coquillat a confirmé qu'un cadenas avait été posé sur le portail d'entrée de la brigade "probablement pour gêner l'entrée des secours".