Agression par arme blanche à Marseille : plusieurs blessés, l'agresseur tué

Marseille canebière
L'agression s'est produite vers 16h45, à l'intersection entre la Canebière, principale artère du centre-ville, et la rue de Rome. © BORIS HORVAT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Un homme a blessé par arme blanche au moins deux passants sur la Canebière à Marseille, mardi après-midi, avant d'être neutralisé par les policiers. Selon le procureur, il s'agit là d'"un acte de droit commun".

Un Marseillais de 36 ans a blessé mardi après-midi par arme blanche deux passants sur la Canebière à Marseille, avant d'être tué par la police par arme à feu. 

Plusieurs blessés. Outre les deux passants blessés par l'agresseur, dont l'un a été atteint à la nuque, une troisième personne a reçu des éclats de balles. Leur pronostic vital n'était pas engagé. Une quatrième personne, présentant une estafilade à la joue, s'est ensuite présentée, affirmant avoir été blessée par l'agresseur des deux passants. L'enquête, confiée à la police judiciaire, devra le confirmer.

L'agresseur décédé. L'homme a d'abord agressé une première personne, puis une deuxième, avant de prendre la fuite en remontant la Canebière, a décrit le procureur de Marseille Xavier Tarabeux. La police ayant été alertée, un fourgon de police a tenté de le renverser. L'agresseur a alors sorti une arme de poing, les policiers ont ouvert le feu. Grièvement blessé, il est décédé peu après.

L'agression s'est produite vers 16h45, à l'intersection entre la Canebière, principale artère du centre-ville, et la rue de Rome, extrêmement fréquentées à cette heure ensoleillée durant cette période de vacances. Le quartier a été partiellement bouclé et le trafic des tramways interrompu. D'importantes forces de marins-pompiers et de police dont les hommes de la police scientifique sont rapidement arrivées sur place, dressant des palissades blanches pour se protéger des regards.

"Un acte de droit commun". "C'est un acte de droit commun. Il n'y a rien qui permette, pour l'instant, de le considérer comme un acte terroriste mais on continue à vérifier", a affirmé le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux. L'agresseur "ne prononce aucun mot, aucune parole, comme 'Allah Akbar' par exemple, de nature à laisser penser à un acte terroriste", a-t-il souligné.

Condamné pour parricide. L'agresseur, né en 1983, est inconnu des services de renseignement, mais il avait été condamné en 2005 à 15 ans de prison pour le meurtre de son père, commis à l'aide d'une carabine. Il était alors décrit comme coléreux et fasciné par les armes, selon l'accusation rapportant des propos de ses proches. Ses accès de colère violente lui avaient valu plusieurs renvois de différents établissements scolaires. Il était encore qualifié de "psychiquement fragile". A sa sortie de prison, il avait été condamné à deux reprises à six mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve. Ce sursis ayant été révoqué, il figurait depuis la mi-janvier sur le fichier des personnes recherchées.