Mâcon : incendies de véhicules en série en octobre

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© PHILIPPE HUGUEN / AFP
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N.M. avec AFP
En l'espace d'un mois, autant de véhicules ont été incendiés que sur une période de six mois ordinaires.

Des voitures ont été une nouvelle fois brûlées à Mâcon en Saône-et-Loire dans la nuit de jeudi à vendredi, poursuivant une série noire qui ne manque pas de surprendre dans cette ville habituellement tranquille.

Trois quartiers visés.  Les pompiers sont intervenus dans la nuit pour trois feux de voitures. La veille, ce sont trois autres véhicules qui avaient été réduits en cendres. "Mâcon est une ville plutôt tranquille et les chiffres (de la délinquance) le montrent", a souligné le préfet Gilbert Payet. Cela rend les chiffres d'octobre d'autant plus surprenants, avec 24 véhicules brûlés (voitures et scooters), soit autant qu'en six mois en temps ordinaire. Trois quartiers différents de cette ville de 34.000 habitants sont concernés : à La Chanaye, Les Saugeraies et Les Blanchettes.

Des jeunes "de 13 à 15 ans". "Le constat que l'on fait quotidiennement, c'est que ce sont des jeunes, voire des très jeunes, de 13 à 15 ans, qui sont à l'origine des incidents", a indiqué Claude Cannet, première adjointe au maire. "Il n'y a pas d'explication de fond à ces incidents, si ce n'est qu'il y a des jeunes qui regardent la télévision et se disent 'pourquoi pas nous ?'", a-t-elle ajouté. "Nous avons de plus en plus de mal à avoir de la prise sur ces jeunes, les relais traditionnels ne suffisant plus", a-t-elle regretté.

Ils "disparaissent très rapidement". Pour le préfet Payet, qui a patrouillé pendant trois heures jeudi soir dans les quartiers concernés, "ce sont des actes d'individus isolés, qui mettent le feu et disparaissent très rapidement". "Cela ne servirait donc à rien de faire appel à des forces supplémentaires pour quadriller le terrain", a-t-il relevé. Selon Claude Cannet, "on constate dans les quartiers concernés la présence de véhicules ventouses ou accidentés qui servent de cible pour les incendies. On travaille à les enlever pour éviter des points de focalisation", a-t-elle dit, en dénonçant par ailleurs la baisse des effectifs de la police dans la ville.