Une surveillante de prison agressée à l'arme blanche à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas 1:30
  • Copié
Jean-Luc Boujon, édité par Léa Beaudufe-Hamelin , modifié à
Une surveillante stagiaire de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas a été agressée à l’arme blanche mardi, par un détenu mécontent de voir arriver un autre détenu dans sa cellule. Ses jours ne sont pas en danger. En réaction, les surveillants pénitentiaires ont bloqué l’entrée de la prison lyonnaise mercredi matin.

Une jeune surveillante stagiaire âgée de 20 ans a été attaquée au couteau par un détenu, mardi, dans la prison de Lyon-Corbas. Ce dernier lui a asséné un premier coup dans la nuque alors que la surveillante était de dos, puis deux autres au visage, non loin des yeux. La jeune femme blessée a pu s’extirper de la cellule, aidée par des collègues, ainsi que des détenus. Elle a immédiatement été transportée aux urgences où elle a été opérée. Ses jours ne sont pas en danger. Le détenu, qui purgeait une peine de 18 mois à la maison d’arrêt lyonnaise, était mécontent de voir arriver un nouveau prisonnier dans sa cellule.

Pour les syndicats de surveillants pénitentiaires, cette agression pose à nouveau la question de la sécurité des agents face à des détenus de plus en plus souvent armés. "Il y a énormément de projections qui viennent de l’extérieur. Vous avez des choses comme des couteaux, de la drogue, des armes qui passent par-dessus les murs et qui se retrouvent en détention. C’est un vrai fléau dans cet établissement. On ne peut pas compter indéfiniment sur le bon vouloir des détenus qui vont nous aider ou pas", prévient un membre du syndicat FO pénitentiaire sur Europe 1.

La sécurité des surveillants de prison remise en question

Ce dernier déplore le manque d’effectifs parmi les surveillants pénitentiaires ces dernières années : "A l’ouverture il y a 10 ans, dans cet établissement, il y avait deux surveillants sur un étage comme ça, aujourd’hui il n’y en a plus qu’un. Effectivement, il faudrait plus de monde."

Les surveillants réclament aussi davantage de matériel : "Ce qu’il faut, c’est qu’on ait du matériel, qu’on lutte contre les armes qui puissent rentrer en détention, qu’on ait des collègues à proximité pour nous aider." Les surveillants de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas ont bloqué mercredi matin l’entrée de la prison pendant quelques heures, avant qu’une réunion avec la direction de la maison d’arrêt ne soit organisée.