Le nageur disparu dans la Manche dimanche est "probablement" un migrant

Des migrants tentent régulièrement de traverser la Manche à bord d'embarcations de fortune. (photo d'illustration)
Des migrants tentent régulièrement de traverser la Manche à bord d'embarcations de fortune. (photo d'illustration) © AFP PHOTO / SNSM
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avec AFP , modifié à
Les recherches, entamées dimanche en début de soirée, ont été arrêtées après minuit. Elles n'ont pas repris depuis. 

Le nageur porté disparu depuis dimanche dans la Manche est "probablement" un migrant, a appris l'AFP mercredi de source judiciaire, ce qui porterait à deux le nombre de migrants récemment portés disparus en traversant ce détroit.

"L'hypothèse la plus probable"

Un ressortissant belge qui naviguait à bord d'un voilier dimanche a déclaré à la gendarmerie maritime chargée de l'enquête avoir "aperçu un homme à l'eau appelant à l'aide en anglais, équipé d'une ceinture avec bouteilles en plastique vides et des palmes de fortune" à environ 22 kilomètres au large de Dunkerque, a rapporté à l'AFP le parquet de Dunkerque. "Il a essayé de l'attraper à plusieurs reprises mais à chaque fois la personne a glissé, et la dernière fois il s'est mis à dériver", a-t-on ajouté de même source. "Ce devait être un migrant qui essayait de traverser la Manche à la nage, c'est l'hypothèse la plus probable".

Les recherches entamées dimanche en début de soirée par les secours et autorités maritimes françaises ont été arrêtées après minuit, et n'ont pas repris depuis. 

"La frontière tue, silencieusement"

Des migrants tentent régulièrement de traverser la Manche à bord d'embarcations de fortune, la majorité du temps interceptés par les autorités françaises ou anglaises. Une opération de secours, qui avait mobilisé les autorités françaises et belges, avait été déclenchée le 9 août au large de l'Angleterre après que trois personnes furent tombées d'un petit bateau. Deux migrants ont été repêchés mais une femme n'a pas été retrouvée.

Les recherches avaient été interrompues. "La frontière tue, silencieusement", avait alors dénoncé l'association française Calais Migrant Solidarity.