L'ancien patron de Bygmalion, Bastien Millot, de nouveau mis en examen

Bastien Millot
L'ancien patron de Bygmalion, Bastien Millot. © MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
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BW avec AFP , modifié à
L'ancien patron de Bygmalion a de nouveau été mis en examen mardi dans l'enquête sur un système présumé de fausses factures durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

Et une de plus pour Bastien Millot. L'ancien patron de Bygmalion a de nouveau été mis en examen mardi dans l'enquête sur un système présumé de fausses factures durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, a-t-on appris de source judiciaire.

"Cette mise en examen n'est pas justifiée". Déjà mis en examen en octobre 2014 pour complicité de faux et d'usage de faux, Bastien Millot, longtemps proche de Jean-François Copé, a été mis en examen pour complicité de financement illégal de campagne électorale et complicité d'escroquerie par les juges d'instruction. "Cette mise en examen n'est pas justifiée et ne correspond pas à la réalité historique des événements", a déclaré son avocate, Florence Rault.

Un système de fausses facturations. Les enquêteurs soupçonnent un système de fausses factures mis en place entre une filiale de Bygmalion, Event and Cie, et l'UMP (devenu Les Républicains). Objectif : ventiler sur le budget du parti environ 18,5 millions d'euros de dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy, afin d'éviter qu'elles ne dépassent le plafond autorisé de 22,5 millions d'euros et ne soient rejetées par le Conseil constitutionnel, ce qui avait quand même été le cas.

Treize personnes mises en examen. Parmi elles, outre Bastien Millot, trois anciens cadres de Bygmalion, Guy Alvès, Franck Attal et Sébastien Borivent. Ces derniers reconnaissent avoir eu connaissance de la fraude, ce que Bastien Millot a toujours contesté. Ses trois anciens associés le mettent pourtant en cause.

Franck Attal, patron d'Event and Cie, a expliqué aux juges que le directeur adjoint de la campagne, Jérôme Lavrilleux, l'avait sollicité fin mars-début avril 2012 pour lui annoncer qu'il fallait recourir à un système frauduleux de ventilation des dépenses de campagne sur l'UMP. Ce que Jérôme Lavrilleux conteste, situant le recours à la fraude après la présidentielle.