La dédicace de Claude Onesta à Didier Dinart fait polémique, le ministère des Sports s'en mêle

Une dédicace polémique de l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de handball Claude Onesta, comparant son successeur à la tête des Bleus Didier Dinart, guadeloupéen, à un "esclave", refaisait surface mercredi après sa publication dans la presse espagnole la veille.
Une dédicace polémique de l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de handball Claude Onesta, comparant son successeur à la tête des Bleus Didier Dinart, guadeloupéen, à un "esclave", refaisait surface mercredi après sa publication dans la presse espagnole la veille. © FRANCK FIFE / afp
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avec AFP , modifié à
Pendant six ans, ces écrits sont restés dans le cadre privé, mais une copie du document a été publiée en fin de semaine dernière. "A Didier, l'esclave qui a le plus profité de sa libération... en espérant qu'il ne remette pas les chaînes à ses joueurs", a écrit Claude Onesta à Didier Dinart.

Une dédicace polémique de l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de handball Claude Onesta, comparant son successeur à la tête des Bleus Didier Dinart, guadeloupéen, à un "esclave", refaisait surface mercredi après sa publication dans la presse espagnole la veille. La dédicace remonte à quelques années, en 2014, lors de la sortie du livre de Claude Onesta, "Le règne des affranchis". A cette époque, Didier Dinart, devenu par la suite sélectionneur, était alors l'adjoint de Claude Onesta, et a reçu le livre avec ces mots : "A Didier, l'esclave qui a le plus profité de sa libération... en espérant qu'il ne remette pas les chaînes à ses joueurs... Amitiés Claude".

Roxana Maracineanu "a l'intention de s'entretenir très rapidement avec les deux hommes"

Pendant six ans, ces écrits sont restés dans le cadre privé. Une copie du document a été publiée en fin de semaine dernière par un site consacrée à l'actualité ultramarine, puis reprise mardi par la presse espagnole. "Cette dédicace est complètement dans la sphère privée. C'est un lien que je n'ai qu'avec lui à ce moment là et qui bien évidemment ne fait pas référence à du racisme", a expliqué à l'AFP Claude Onesta. "C'est dans la continuité du livre que je lui ai dédicacé. Et le parti pris de mon management était de dire 'on va libérer les joueurs, et en les libérant on va leur permettre d'accéder à des niveaux de performance et de responsabilisation qu'ils n'auraient pas eus'", a ajouté le manageur général de la haute performance au sein de l'Agence nationale du sport (ANS). "Moi, il ne m'en a jamais parlé", a répondu Claude Onesta à la question de savoir comment Didier Dinart avait à l'époque accueilli cette dédicace.

"La ministre des Sports (Roxana Maracineanu, ndlr) a été très étonnée des mots qu'elle a pu lire. Des mots qui paraissent au mieux maladroits", a-t-on indiqué au ministère des sports. "Elle a l'intention de s'entretenir très rapidement avec les deux hommes", a-t-on ajouté.

"La ministre souhaite ce qu'elle veut, moi je n'ai pas à donner suite à cette situation, ni avec Didier Dinart ni avec personne", a de son côté assuré Claude Onesta qui doit présenter mercredi les grandes lignes de son projet pour réformer le sport de haut niveau. "Il n'y a aucune ambiguïté", a-t-il dit.