"Je n'ai jamais voulu donner la mort" à Arthur Noyer, affirme Nordahl Lelandais

Au premier jour de son procès aux assises de Chambéry, Nordahl Lelandais a confirmé qu'il avait battu à mort le caporal Arthur Noyer en 2017 mais sans intention de tuer, © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à

Quatre ans après les faits, Nordahl Lelandais, connu pour sa mise en cause dans l'affaire Maëlys, va paraître dans le box des accusés à Chambéry pour répondre pendant une dizaine de jours du meurtre du caporal Arthur Noyer.

Au premier jour de son procès aux assises de Chambéry, Nordahl Lelandais a confirmé qu'il avait battu à mort le caporal Arthur Noyer en 2017 mais sans intention de tuer, demeurant sur la ligne de défense qu'il avait adoptée durant l'instruction.

"Oui j'ai donné la mort à Arthur Noyer, mais je n'ai jamais voulu lui donner la mort", a-t-il brièvement affirmé, répondant au président du tribunal qui résumait l'enquête sur la mort du militaire de 23 ans, pour laquelle Nordahl Lelandais est renvoyé pour meurtre.

"Il avait le droit de vivre, Monsieur Lelandais"

L'ancien maître-chien de 38 ans, cheveux courts, barbe fine poivre et sel et chemise bleu pâle, maintient la ligne de défense qu'il avait adoptée le 29 mars 2018. Après des mois de dénégations, il avait reconnu devant les juges avoir "été très violent", et s'en était depuis tenu au récit d'une bagarre qui avait mal tourné. Face à lui en salle d'audience, les parents du caporal Noyer tenaient à leurs pieds un grand portrait de la victime, âgée de 23 ans lors de sa mort en 2017. "Tu avais un droit Arthur, un droit essentiel: celui de vivre", a glissé Bernard Boulloud, l'avocat de la famille, à ce portrait. Se tournant vers l'accusé, il a ajouté: "Il avait le droit de vivre, Monsieur Lelandais". Dans le box, l'accusé acquiesce d'un signe de tête.

Nordahl Lelandais a semblé tendu sous son masque lors de ces premières heures du procès, pendant lesquelles le président, François-Xavier Manteaux, lui a garanti qu'il serait "jugé comme tous les accusés, avec les mêmes droits". L'après-midi doit être consacré à l'examen de son parcours de vie.