Jacqueline Veyrac, la milliardaire enlevée à Nice, retrouvée vivante et ligotée

Jacqueline Veyrac est memebre du conseil d'administration du Grand Hôtel à Cannes.
Jacqueline Veyrac est memebre du conseil d'administration du Grand Hôtel à Cannes. © VALERY HACHE / AFP
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avec AFP , modifié à
Jacqueline Veyrac, la propriétaire d'un hôtel cinq étoiles de Cannes enlevée en plein jour près de chez elle lundi, a été retrouvée saine et sauve 48 heures après son rapt. 

Jacqueline Veyrac, la milliardaire victime d'un enlèvement à Nice lundi, a été retrouvée saine et sauve 48 heures après ce rapt spectaculaire commis en pleine ville dans un quartier passant, a annoncé la police mercredi. La femme d'affaires a été retrouvée légèrement blessée dans un véhicule stationné au nord-ouest de la commune. 

Ligotée dans une fourgonnette. Elle a été "prise en charge médicalement car elle a 76 ans et qu'elle a apparemment passé ces dernières 48 heures dans le véhicule" où elle a été séquestrée puis retrouvée, a précisé le procureur de la République Jean-Michel Prêtre. Elle n'a pas été remise en liberté mais retrouvée par un passant, ligotée dans la fourgonnette blanche, en stationnement, qui a servi à son enlèvement, a-t-il précisé.

Un passant l'a libérée et emmené chez lui. "Une personne qui habite dans le secteur repère la voiture à cause d'une particularité sur l'immatriculation qui a attiré son attention", a raconté le procureur. "Il s'approche, se demande ce que c'est que cette voiture, regarde par la fenêtre et c'est là qu'il s'aperçoit qu'il y a quelqu'un retenu et entravé dans la voiture. Il va la libérer, l'emmène chez lui et appelle la police". Dans un premier temps, une autre source avait indiqué que Jacqueline Veyrac était parvenue à se libérer seule de ses liens.

Plusieurs personnes interpellées. Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, a indiqué Jean-Michel Prêtre, sans préciser à quel degré ces personnes pourraient être liées à la séquestration. "On est à la fin d'un drame, mais l'affaire continue", a-t-il souligné lors d'un point presse. "Ce n'est pas le dénouement de l'affaire, c'est la fin de la séquestration, il y a plusieurs pistes et un important travail d'enquête de la police en cours".

Enlevée en plein jour. Jacqueline Veyrac, présidente du conseil d'administration du Grand Hôtel, un établissement cinq étoiles situé sur la croisette, à Cannes, avait été enlevée dans une rue proche du boulevard Gambetta à Nice. Son kidnapping s'est déroulé lundi comme dans un feuilleton télévisé. Elle sortait de la pharmacie où elle a ses habitudes et s'apprêtait à quitter son garage à bord de son 4x4 noir quand des individus cagoulés l'ont ceinturée et embarquée dans une fourgonnette sous l'oeil médusé de témoins.

Les ravisseurs étaient entrés en contact avec sa famille, mardi, mais aucune demande de rançon n'avait été formulée, selon Sophie Jonquet, l'avocate de deux des trois enfants de la femme d'affaires, âgée de 76 ans. La riche veuve avait déjà été victime d'une tentative d'enlèvement avortée en 2013. " Il y a quelque chose qui reste en relation très personnelle avec la victime, cela reste l'hypothèse forte", a ajouté le procureur. "Il y a des personnes qui sont en cause ou pourraient l'être pour avoir exécuté cette séquestration, et d'autres qui sont en cause ou pourraient l'être pour l'avoir commanditée. Reste à préciser l'objectif : une rançon ? Impressionner ?", s'est interrogé Jean-Michel Prêtre. Les ravisseurs de Jacqueline Veyrac encourent jusqu'à dix ans de réclusion.