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Salomé Legrand, édité par R.D. , modifié à
Quatre prisonniers se sont faits la belle, lundi soir, lors de leur transfert entre la prison des Beaumettes et le tribunal de Marseille, dans des conditions qui restent encore à déterminer.
INFO EUROPE 1

Ni vus ni connus... Quatre détenus se sont évaporés, lundi, lors de leur transfert entre le tribunal de Marseille et la prison des Beaumettes. Une évasion sans trace ni bruit, qui laisse tout le monde perplexe. Ce sont en fait les agents pénitentiaires à l’arrivée aux Beaumettes qui se sont aperçus que le compte n’était pas bon. Cet après-midi, l'un des fuyards s'est rendu.

Les policiers ne se seraient rendu compte de rien

Quatre détenus manquaient en effet à l’appel dans ce fourgon qui en transportait 17, quatre détenus normalement menottés deux par deux durant le transport et vraisemblablement évaporés à quelques kilomètres de la prison. Les policiers - qui assuraient pour l’une des dernières fois ce type d’escorte, bientôt complètement du ressort de l’administration pénitentiaire - ne se seraient rendu compte de rien. "Leurs collègues détenus ont dû faire beaucoup de bruit contre les parois en fer pour couvrir leur évasion", a avancé auprès de l'AFP Catherine Forzi, responsable FO.

"Les détenus, quand ils sortent, on dirait qu'ils vont au Club Med", abonde le surveillant qui a découvert les quatre disparitions. "Ils crient, ils bougent, ils sautent. Il faut vraiment entendre un gros bruit pour s'inquiéter." Tout peut s'expliquer aussi selon lui par des problèmes de vétusté du matériel et de sous-effectif. "C'est du matériel utilisé tous les jours, le camion est vieux... Quelque part, cela ne nous étonne pas. On est en manque de matériel et de personnel, que ce soit dans la police ou la pénitentiaire."

Le nombre de détenus transporté en une fois interroge aussi : 17 dans un fourgon des plus classiques, c'est bien plus qu'à l'accoutumée. 

Une portière restée ouverte

D’après les informations d’Europe 1, il n’y avait pas de policier à l’arrière du fourgon, et la portière était ouverte. L’un des détenus resté dans le véhicule a notamment raconté "que la portière claquait dans les virages", explique à Europe 1 son avocat Me Martin Mechin. L’un des détenus a réussi à ouvrir le box, quatre ont ainsi sauté en route avant de prendre la fuite à pied, et quatre autres ont refusé de s’enfuir".

Trois des fuyards avaient été escortés au tribunal pour des auditions et convocations classiques dans des dossiers correctionnels, poursuivis notamment pour association de malfaiteurs, extorsion ou proxénétisme. Le quatrième était lui convoqué dans le cadre d’une procédure criminelle. L'un des trois s'est rendu dans l'après-midi. L'inspection générale de la police nationale a été saisie.