INFO EUROPE 1 - Grande mosquée de Paris : enquête ouverte après plusieurs fausses alertes à la bombe

Une enquête a été ouverte après plusieurs fausses alertes à la bombe visant la grande mosquée de Paris.
Une enquête a été ouverte après plusieurs fausses alertes à la bombe visant la grande mosquée de Paris. © ESRA TASKIN / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP
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William Molinié / Crédit photo : ESRA TASKIN / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP , modifié à
Plusieurs messages diffusés sur un forum en ligne dédié aux jeux vidéo ont été signalés à la plateforme Pharos ce week-end. Des adresses IP ont été localisées à Saint-Etienne et en Algérie. La police renforce les patrouilles autour du site. L'enquête a été confiée au 3e district de police judiciaire.

Alors que les Nations Unies commémorent en ce lundi 21 août la Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme, plusieurs messages suspects ont été repérés ce week-end sur un forum en ligne dédié aux jeux vidéo. Signalés à la plateforme Pharos, puis traités par la police judiciaire, ils évoquent des menaces d’attentat à la Grande mosquée de Paris.

Samedi soir, à minuit, un premier message avertissait : "Je vais faire un maximum de morts. J’ai caché des bombes dans la grande mosquée de Paris qui vont exploser dans l’heure. […] Je vais venger mes frères et mes sœurs et faire plus de morts qu’au Bataclan". Après des premières recherches, une adresse IP a été localisée sur la commune de Saint-Etienne.

Même mode opératoire dimanche soir. Peu avant 18h, un message est à nouveau publié. Sensiblement le même, selon les informations d’Europe 1, que celui de la veille, l’auteur du message dit avoir "caché un fusil d'assaut" et "un gilet d'explosifs". Et ajoute : "Mes frères, si vous êtes touchés par cette attaque, pardonnez-moi pour avoir tenté de faire bouger les choses dans ce pays".

Un hébergeur situé en Algérie

L’adresse IP proviendrait cette fois-ci d’un hébergeur situé en Algérie. Les autorités du pays ont été sollicités par la police française pour tenter d’identifier l’auteur du message. À chaque fois, des vérifications aux abords de la Grande mosquée de Paris ont été réalisées. Rien de suspect n’a été repéré. Les agents de sécurité de l’édifice ont été sensibilisés.

Le parquet de Paris a été avisé de ces "fausses alertes à la bombe", selon une source judiciaire. Le pôle national de lutte contre la haine en ligne du tribunal judiciaire de Paris s’est saisi et a confié l’enquête au 3e district de police judiciaire.

Selon les informations d’Europe 1, les policiers locaux ont renforcé les rondes et les patrouilles mobiles autour du site qui se trouve dans le quartier du Jardin des Plantes dans le 5e arrondissement. 

"Nous regardons tout cela de manière sérieuse avec la plus forte vigilance car il y a un climat en France parfois anxiogène. Sans pour autant céder à la paranoïa, c’est-à-dire qu’il faut continuer à accueillir dans de bonnes conditions les touristes et les Franciliens qui viennent visiter la Grande mosquée", explique à Europe 1 Florence Berthout, la maire du 5e arrondissement.

Contacté, le cabinet du recteur n’était pas en mesure de répondre à nos questions.