Indonésie : le Français soupçonné d'abus sexuels sur mineurs s'est suicidé, selon la police

Âgé de 65 ans, un ressortissant Français originaire de la région parisienne et soupçonné d'abus sur 300 mineurs a été retrouvé inconscient jeudi dans un centre de détention à Jakarta, en Indonésie, selon la police locale.
Âgé de 65 ans, un ressortissant Français originaire de la région parisienne et soupçonné d'abus sur 300 mineurs a été retrouvé inconscient jeudi dans un centre de détention à Jakarta, en Indonésie, selon la police locale. © AFP
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Europe 1 avec AFP
Un Français de 65 ans soupçonné d'abus sexuels sur plus de 300 mineurs est mort en détention en Indonésie après un suicide présumé. "Le suspect a tenté de se suicider avec un câble qu'il a trouvé dans sa cellule", a indiqué la police.

Un retraité français soupçonné d'abus sexuels sur plus de 300 mineurs est mort en détention en Indonésie après un suicide présumé, a annoncé lundi la police locale. Âgé de 65 ans, ce ressortissant français originaire de la région parisienne a été retrouvé inconscient jeudi dans un centre de détention à Jakarta et a été transféré à l'hôpital, où il est mort dimanche, a annoncé le porte-parole de la police, Yusri Yunus. "Le suspect a tenté de se suicider avec un câble qu'il a trouvé dans sa cellule", a-t-il indiqué à des journalistes.

L'homme est mort d'une fracture du cou, sa blessure ayant bloqué l'arrivée de l'oxygène, a précisé Umar Shahab, un responsable de l'hôpital de la police nationale à Jakarta. Une autopsie devrait être pratiquée, mais rien ne pointe pour l'instant vers une autre piste que le suicide, a affirmé une source proche du dossier.

La police indonésienne l'avait arrêté fin juin dans un hôtel de la capitale indonésienne avec deux jeunes filles mineures dans sa chambre. L'homme avait installé un studio dans sa chambre d'hôtel et attirait des mineurs en leur proposant de travailler comme modèles, selon la police.

70.000 enfants sont victimes de ces crimes chaque année en Indonésie

Il était apparu menotté et vêtu de la chemise orange des prisonniers et d'un masque noir, jeudi, au cours d'une conférence de presse de la police. Celle-ci a précisé avoir trouvé des vidéos de plus de 300 mineurs âgés entre 10 et 17 ans sur son ordinateur et le soupçonne d'avoir filmé ses actes sexuels. Il risquait une lourde peine de prison, la castration chimique, voire la peine de mort, en cas de condamnation pour une série d'accusations tombant sous le coup de la loi indonésienne sur la protection des enfants.

L'ambassade de France, contactée par l'AFP, n'a pas souhaité faire de commentaires. Selon le réseau ECPAT International, qui lutte contre l'exploitation sexuelle des mineurs, quelque 70.000 enfants sont victimes de ces crimes chaque année en Indonésie.