Incidents lors d'une manifestation antifasciste à Paris : 90 personnes interpellées puis relâchées

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Des manifestants antifascistes voulaient rendre hommage à Clément Méric, mort il y a trois ans.

Quatre-vingt-dix personnes ont été interpellées samedi, puis libérées, après des échauffourées entre manifestants antifascistes et policiers lors d'une marche en mémoire de Clément Méric, tué il y a trois ans lors d'une rixe avec des skinheads, a indiqué dimanche la préfecture de police.

Parmi les interpellés, quatre personnes avaient été placées en garde à vue : une pour outrage et rébellion, deux pour participation à un attroupement armé après sommation, et une pour participation à un attroupement armé après sommation et refus de se soumettre au relevé d'empreintes, a-t-on précisé de même source.

"Des dégradations significatives et des violences croissantes". La manifestation, qui a rassemblé samedi après-midi un millier de personnes selon la police, était initialement prévue entre la place Stalingrad et Ménilmontant à l'appel de groupes de l'ultra-gauche. Elle a été interrompue par le préfet lorsque le cortège s'est dirigé vers le quai de Valmy, le long du canal Saint-Martin, dans le nord-est de la capitale, "où des dégradations significatives et des violences croissantes" ont été constatées.

Des manifestants ont envoyé fumigènes et bouteilles de verre sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué en lançant des gaz lacrymogènes et ont chargé sur le quai de Valmy.  La préfecture a dressé dimanche un bilan des dégradations : des véhicules renversés dont un appartenant à la mairie de Paris, des tags sur la caserne Valmy et une quinzaine de façades, un feu tricolore détruit, une station Autolib taguée, deux vitrines brisées et quatorze fragilisées.