Enquête antiterroriste après la découverte d'une bombe artisanale à Paris

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avec AFP , modifié à
L'engin, composé de quatre bonbonnes de gaz, a été retrouvé samedi dans le 16ème arrondissement de Paris. Cinq personnes ont été interpellées.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête antiterroriste après la découverte d'une bombe artisanale dans la nuit de vendredi à samedi. L'engin, composé de quatre bonbonnes de gaz et d'un dispositif de mise en feu, était placé dans le hall et à l'extérieur d'un immeuble du 16ème arrondissement de la capitale, ont précisé des sources proches de l'enquête, confirmant une information du Point. Cinq personnes ont été interpellées, selon les informations d'Europe 1. 

Un voisin a donné l'alerte. La police a découvert deux bonbonnes de gaz dans le hall de cet immeuble du quartier de la porte d'Auteuil et deux autres sur le trottoir, ont indiqué ces sources. Les enquêteurs ont retrouvé la présence d'hydrocarbures autour de bonbonnes ainsi qu'un téléphone portable avec des fils aux extrémités, s'apparentant à "un dispositif de mise à feu", ont précisé ces deux sources. 

C'est un résident qui, intrigué par un bruit et une odeur bizarres, a donné l'alerte après avoir découvert, dans la nuit de vendredi à samedi vers 4h30, deux des quatre bonbonnes, selon une source proche de l'enquête. Des analyses techniques doivent être réalisées sur cet engin explosif artisanal.

Un suspect fiché. "Le principal suspect", fiché par les services de renseignement pour ses liens avec "la mouvance islamiste radicale", a été arrêté lundi, ainsi que plusieurs personnes de son entourage. Les perquisitions sont toujours en cours, et cinq suspects se trouvaient toujours en garde à vue mardi. 

La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête de flagrance pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", "tentative de destruction par un moyen dangereux en relation avec une entreprise terroriste" et "tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste". Les investigations sont confiées à la section antiterroriste de la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Pour l'heure, les policiers cherchent à comprendre pourquoi les présumés poseurs de bombe ont ciblé cet immeuble d'habitation qui n'abrite pourtant aucune organisation, ni personnalité.