Empoisonneur de Besançon : une possible huitième victime

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Arthur Helmbacher, édité par R.Da. , modifié à
Le médecin anesthésiste suspecté de sept empoisonnements, dont deux mortels, pourrait avoir fait d'autres victimes.

L'anesthésiste soupçonné d'avoir empoisonné sept personnes à Besançon pourrait avoir fait d'autres victimes. Elles pourraient même être nombreuses, selon les enquêteurs. Notre correspondant dans l'Est de la France a rencontré la famille d'une femme décédée il y a deux ans dans des conditions similaires et plus que troubles.

De nombreuses similitudes. Comme les autres, tout commence avec une opération banale à la clinique Saint-Vincent de Besançon. Et comme les autres, c’est une surdose d’anesthésique local qui a conduit à l’arrêt cardiaque. Sylviane est morte en 2015, et avait été prise en charge par l’anesthésiste empoisonneur présumé. En découvrant l’affaire dans les journaux mardi, son mari et son fils ont fait immédiatement le rapprochement.

"Ça change tout puisqu’on était parti sur un accident ou une erreur, et là on peut imaginer que c’est un empoisonnement volontaire. C’est tellement terrible et insensé que l’on a du mal à se dire que c’est possible", explique le fils de la victime au micro d'Europe 1.

Une quarantaine de cas possibles. L’anesthésiste avait en effet dirigé pendant près d’une heure les opérations de réanimation de la défunte. "Maintenant, on a décidé de déposer plainte, pour enfin faire bouger les choses et savoir ce qui s’est passé", explique le père, qui lance un appel aux éventuelles familles d’autres victimes pas encore connues. Selon les enquêteurs, il pourrait y avoir une quarantaine de cas, dont la moitié mortels. De son côté, le praticien conteste les accusations qui pèsent sur lui.