Ehpad : une information judiciaire ouverte sur des vidéos dégradantes de pensionnaires dans l'Aveyron

Une information judiciaire a été ouverte sur des cas présumés de maltraitances dans un Ehpad aveyronnais. (photo d'illustration)
Une information judiciaire a été ouverte sur des cas présumés de maltraitances dans un Ehpad aveyronnais. (photo d'illustration) © AFP
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avec AFP , modifié à
L'enquête préliminaire a révélé que "des photos et vidéos mettant en scène des résidents dans différentes situations dégradantes étaient échangées au sein d'un groupe Messenger ouvert entre salariés", précise le parquet dans un communiqué. Quatorze plaintes ont été déposées.

Une information judiciaire a été ouverte sur des cas présumés de maltraitances dans un Ehpad aveyronnais après la diffusion sur les réseaux sociaux d'images dégradantes de pensionnaires, attribuées à des membres du personnel, a-t-on appris samedi auprès du procureur. Le parquet, qui avait ouvert le 4 août dernier une enquête préliminaire, a décidé vendredi de confier le dossier à un juge d'instruction à propos d'une dizaine de délits dont violence sur personne vulnérable et non assistance à personnes en danger ou atteinte à la vie privée, a indiqué le procureur de la République de Rodez, Olivier Naboulet.

Des photos qui datent d'au moins de novembre 2019

L'enquête, déclenchée par une plainte de la directrice démissionnaire de l'établissement, Frédérique Modolo, porte sur des maltraitances présumées infligées à des résidents souffrant d'Alzheimer à l'Ehpad La Rossignole d'Onet-le-Château. Dans un communiqué rendu public par France 3, Frédérique Modolo indique avoir découvert fin juillet que des membres du personnel échangeaient, depuis au moins novembre 2019, des photos de résidents montrés dans des positions dégradantes, assorties de commentaires injurieux.

Quatorze plaintes ont été déposées

L'enquête préliminaire a révélé que "des photos et vidéos mettant en scène des résidents dans différentes situations dégradantes étaient échangées au sein d'un groupe Messenger ouvert entre salariés", précise le parquet dans un communiqué. Deux employés de l'Ehpad ont été placés en garde à vue courant août mais "nient les faits ou leur dénient tout caractère dégradant", a encore indiqué le parquet.

L'ARS a été saisie le 6 août, quatre des salariés concernés licenciés le 12 août, la directrice a démissionné et les familles des unités protégées concernées informées le 4 septembre. Le procureur a requis l'association France Victimes "afin d'apporter un soutien psychologique aux résidents, à leurs familles et aux personnels non impliqués" alors que quatorze plaintes de famille ont été déposées par des proches des victimes à ce jour.