Deux braqueurs reconnaissent avoir tué un retraité qui tentait de les arrêter

Les avocats Denis Fayolle et Emmanuel Molin pour l'ouverture du procès © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à

La mort d'un homme de 61 ans avait provoqué une vive émotion à Marignane en 2013.

Le retraité tentait de s'opposer aux braqueurs. Ils l'ont tué. Deux hommes ont reconnu mercredi avoir tué en 2013 à Marignane un retraité qui était parvenu à leur arracher brièvement leur fusil et avait tenté de les arrêter, à l'ouverture de leur procès aux assises des Bouches-du-Rhône.

"Je reconnais les faits qui me sont reprochés", a déclaré Marouen Rezgui, soupçonné d'avoir tiré les coups de feu mortels, peu après le braquage d'un bar-tabac. Tout de noir vêtu, de la veste aux mocassins, l'accusé a écouté, la tête baissée, le président de la Cour résumer l'affaire. Il risque, comme son complice présumé Ouadah Bouabdellah, une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour "vol avec violence ayant entraîné la mort".

La mort de ce retraité d'Air France, Jacques Blondel, 61 ans, le 22 août 2013, avait suscité une vive émotion à Marignane, où 2.000 habitants s'étaient rassemblés pour rendre hommage à celui qu'ils avaient appelé le "héros" de cette commune des Bouches-du-Rhône. Les drapeaux avaient été mis en berne. Alors ministre de l'Intérieur, Manuel Valls avait salué son "courage".

Le butin du hold-up, ce jour d'août, s'élevait à 3.400 euros de cigarettes et 6.000 euros en liquide. Le procès est prévu jusqu'à vendredi.