Décès de trois patients au CHU de Nantes : le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire

CHU de Nantes
Les trois patients décédés suivaient une chimio-thérapie pour soigner un lymphome. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire vendredi après les décès suspect de trois patients traités au Centre hospitalier universitaire de Nantes.

Après l'Inspection générale des Affaires sociales, la justice s'empare des décès suspects de trois patients traités au Centre hospitalier universitaire de Nantes. Le pôle santé du parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire vendredi pour "homicides involontaires et blessures involontaires avec ITT supérieure à trois mois". Il s'agit de déterminer les causes des "complications graves" qui ont atteint quatre patients qui suivaient une chimiothérapie pour traiter un lymphome, dont trois ont perdu la vie entre le 10 et le 13 novembre.

Les trois patients étaient âgés de 61 à 65 ans. Dans le cadre de leur chimiothérapie intensive, ils avaient reçu un médicament de remplacement, au lieu du traitement généralement administré, selon l'Igas. 

Une enquête administrative avait déjà été ouverte jeudi par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), saisie par le ministère de la Santé. Une équipe de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) est arrivée vendredi matin au CHU de Nantes.

"Rien ne permet d'accuser la cyclophosphamide". La ministre de la Santé Marisol Touraine a affirmé vendredi que, "à ce stade, rien ne permet d'accuser la cyclophosphamide, traitement validé par la communauté médicale et utilisé depuis des années" dans le décès de trois patients traités pour des lymphomes au CHU de Nantes. "Le spectre des causes potentielles est large, il ne faut ni en écarter, ni en privilégier aucune", a déclaré au Sénat la ministre, en citant différentes possibles : "médicament, protocole, mode d'administration...".