COP21 : comment vont s'organiser les contrôles aux frontières ?

Une patrouille de police autour du site de la COP21 1280
Une patrouille de police autour du site de la COP21. © JOEL SAGET / AFP
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Pierre de Cossette et C.P.-R. , modifié à
A l'occasion du sommet mondial sur le climat, les contrôles aux frontières nationales vont être rétablis à partir de vendredi et pour un mois. Europe 1 vous explique comment le dispositif va être appliqué.

La sécurité des 80 chefs d'Etat et de gouvernement, et de 160 délégations étrangères, présents à l'occasion de la COP21 est un enjeu majeur. Pour assurer leur protection et le bon déroulement de cette conférence mondiale sur le climat, le ministre de l'Intérieur a annoncé la semaine dernière, sur RMC et BMFTV : "La France va fermer ses frontières pendant quelques semaines", évoquant "un contexte de menace terroriste ou de risque de trouble à l'ordre public". Mais concrètement, comment va se mettre en place cette mesure de sécurité exceptionnelle qui débute vendredi ? Europe 1 fait le point.

Combien de temps vont durer les contrôles aux frontières ? Les contrôles aux frontières, dont la France a informé ses partenaires mi-octobre, vont durer 30 jours. Ils seront en effet rétablis du 13 novembre au 13 décembre, a précisé le ministère de l'Intérieur, selon lequel il ne s'agit en aucun cas d'une "fermeture" des frontières. La mise en place du dispositif de sécurité sera donc effective une quinzaine de jours avant l'ouverture et juste après la clôture de la COP21, qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre au Bourget, au nord de Paris.

En quoi vont-ils consister ? Ces contrôles vont consister à vérifier attentivement les papiers et les bagages de ceux qui rentrent sur le sol français et vérifier qu'il n'y a aucune contre-indication à leur présence.  Si l'on passe une frontière, mieux vaut donc se munir de sa carte d'identité si l'on est ressortissant de l'espace Schengen, et de tous les documents de voyage

Où vont-ils avoir lieu ? "Il y aura 285 points de contrôles", a indiqué Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur, invité sur Europe 1 vendredi midi. Des points de contrôle fixes (environ 200) et aléatoires (une petite centaine) pour lesquels seront mobilisés plusieurs milliers d'agents de la police aux frontières (PAF) ou de la douane.

Les contrôles fixes existent déjà : ce sont les aéroports, les ports et les aérodromes. Pour les contrôles mobiles, les autorités décideront sur la foi, par exemple, des renseignements qui remonteront aux services de police.

Quel est l'objectif ? L'idée du dispositif est de mettre en place, durant un mois, ce qui se pratique, en temps normal, aux frontières des 26 pays de l'espace Schengen. Le contexte particulier autour de la COP 21 rend cette mesure exceptionnelle possible. L'Etat prend en effet en considération les menaces, à la fois celles terroristes et celles des groupes d'activistes plutôt d'extrême-gauche, ou anarchistes, comme les Black Blocs.

La France a déjà d'ailleurs temporairement rétabli des contrôles aux frontières, par le passé, lors du sommet du G8, à Deauville, en 2011, ou encore pour le sommet de l'Otan à Strasbourg, en 2009.

Ecoutez l'intervention de Pierre-Heny Brandet :


COP21 : La France fermera ses frontières...par Europe1fr