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Europe 1 avec AFP et Romane Hoquet , modifié à
Un homme est en fuite ce mardi après avoir tué par balle deux collègues dans la scierie du village des Plantiers dans les Cévennes. L'individu licencié dans un club de tir, s'est ensuite enfui dans la forêt et est activement recherché. Les gendarmes sur place ont demandé à tous les habitants de rester calfeutrés.

Un homme a tué par balles mardi matin le patron et un employé de la scierie où il travaille, dans le village des Plantiers (Gard), dans les Cévennes, avant de prendre la fuite, a-t-on appris auprès du procureur d'Alès présent sur place. Après avoir abattu ses deux collègues, le tueur présumé, licencié dans un club de tir, a fui dans la forêt et est activement recherché par les gendarmes déployés sur place, a précisé François Schneider, en soulignant que le GIGN était attendu, "compte tenu de la dangerosité" du meurtrier.

Les enfants retirés des écoles

Les faits se sont déroulés vers 9 h 30, au cœur du petit village des Plantiers, sur les flancs du mont Aigoual. Selon le parquet, le tireur présumé est employé depuis environ un an dans la scierie du village. Les gendarmes sur place ont demandé à tous les habitants de rester calfeutrés et les enfants ont été retirés des écoles pour rentrer chez eux.

"Une opération de la @Gendarmerie est en cours dans la commune des Plantiers dans le département du #Gard. Les forces de sécurité et de secours sont sur place. Evitez le secteur et suivez les consignes des autorités", a tweeté le ministère de l'Intérieur dans la matinée.

Le tireur a fui dans une forêt

Dans l'après-midi, au moins 200 gendarmes étaient toujours déployés pour le retrouver, appuyés d'une équipe cynophile. Dans le ciel, six hélicoptères survolaient le secteur pour retrouver le fugitif, a constaté un journaliste de l'AFP. L'antenne d'Orange du GIGN est sur place, dans l'attente de renforts d'autres unités.

Un dispositif d'envergure car la visibilité sur le terrain est limitée. Le tireur a en effet pris la fuite dans une forêt qui borde le village, une zone reculée dans le parc national des Cévennes où il peut se cacher facilement. 

Et du côté des habitants, c'est le choc. "C'est quelqu'un du village. Je connais sa maman", réagit une voisine, "j'en suis malade". Et d'interroger : "Comment on peut en arriver à passer à l'acte de cette façon, en plus sur des gens que le tireur connaît ?"

 

Il était "en conflit" avec son employeur

Lors d'une conférence de presse, le procureur d'Alès François Schneider a indiqué que le tueur présumé était "en conflit" avec son employeur et manifestait ces derniers temps "un comportement de type paranoïaque". 

Sur la base du témoignage direct d'un 3e employé de la scierie qui a assisté à la scène, le magistrat a fait un récit des faits. Vers 8 heures, "l'employé n'a pas salué son patron qui le lui a fait remarquer, mais gentiment. A ce moment-là, le mis en cause a sorti une arme de poing et a immédiatement ouvert le feu, le tuant de plusieurs balles dans la tête".

"Un des employés a tenté de s'interposer, sidéré par la situation" et il lui a aussi tiré dans la tête, le tuant sur le coup. Le témoin a donné l'alerte peu après. Le mis en cause "est rentré chez lui, aurait récupéré une arme et serait reparti dans la forêt", a conclu le magistrat.

Un comportement "de type paranoïaque"

Le tireur présumé a une "personnalité très particulière, très procédurière et qui visiblement avait beaucoup de mal à admettre certains faits qu'il avait dénoncés et qui n'étaient manifestement pas caractérisés", a poursuivi le procureur, ajoutant qu'il avait depuis "quelque temps un comportement assez inquiétant de type paranoïaque".

Il avait connu des conflits avec l'ancien maire du village et "était également en conflit avec son employeur pour des problèmes d'horaires de travail", a ajouté François Schneider.

Il n'est pas connu de la justice pour des faits de violences mais pour des procédures à l'encontre de la mairie, avec plusieurs plaintes déposées. Et il devait prochainement comparaître devant le tribunal correctionnel pour atteinte à l'intimité de la vie privée après avoir enregistré une audition avec des gendarmes, a encore détaillé le procureur.