Attaque à la préfecture de police de Paris (1280x640) Bertrand GUAY / AFP 1:00
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Salomé Legrand, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Un homme de 45 a tué quatre de ses collègues, jeudi, en début d'après-midi, à l'aide d'un couteau, à l'intérieur de la préfecture de police de Paris.

Quatre personnes, trois hommes et une femme, ont été tuées jeudi après-midi, lors d'une attaque au couteau perpétrée au sein même de la préfecture de police de Paris, par un agent y travaillant depuis une vingtaine d'années. Les premiers éléments connus permettent de dresser un premier élément de portrait de l'auteur des faits, dont les motivations ne sont pas encore connues.

Un informaticien âgé de 45 ans

Âgé de 45 ans, l'auteur des faits, malentendant, travaillait au sein du service informatique de la DRPP [direction du renseignement de la préfecture de police, ndlr] et comptait une vingtaine d'années d'ancienneté. "Employé modèle et sans histoire" selon le porte-parole du syndicat de police Alliance Loïc Travers, l'informaticien était un adjoint administratif et fonctionnaire de catégorie C qui n'avait "jamais présenté de difficulté comportementale, ni le moindre signe d'alerte", a expliqué lors d'un point presse le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Marié depuis 2014

Originaire de Fort-de-France, en Martinique, Mickaël H. était marié depuis 2014 et se serait converti à l'Islam il y a près de deux ans.

Le mobile de l'attaque reste encore très flou, et si un différend professionnel a très vite été évoqué, les vérifications sont encore en cours, notamment via une perquisition à son domicile du Val-d'Oise. Sa femme a été placée en garde à vue. Quant aux victimes, on dénombre trois policiers des services de renseignements de la préfecture, et une femme fonctionnaire de la sécurité publique. Quant à l'autre femme qui a survécu à l'attaque, elle était dans le service des ressources humaines. Blessée grièvement, elle a été transportée en urgence absolue à l'hôpital militaire de Percy. Elle a été déclarée jeudi soir hors de danger. 

Cette attaque survient au lendemain d'une "marche de la colère" qui a réuni quelque 27.000 policiers.