Bergerac : information judicaire contre la mère du nouveau-né retrouvé dans des toilettes

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Le parquet de Périgueux a annoncé jeudi avoir ouvert une information judiciaire contre la mère du nouveau-né retrouvé mort dans les toilettes de la gare de Bergerac. © MEHDI FEDOUACH / AFP
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avec AFP , modifié à
La jeune femme de 19 ans et son compagnon de 40 ans, "qui l'accompagnait le jour des faits", doivent être présentés jeudi à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen, a indiqué dans un communiqué la procureure de la République Solène Belaouar, qui a requis leur placement en détention provisoire.

Le parquet de Périgueux a annoncé jeudi avoir ouvert une information judiciaire contre la mère du nouveau-né retrouvé mort dans les toilettes de la gare de Bergerac, soupçonnée de "meurtre sur mineur de 15 ans", et son compagnon. Selon Solène Belaouar, il ressort de l'enquête que la jeune femme "savait qu'elle était enceinte et qu'elle allait accoucher, et avait conscience le jour des faits que son enfant était né vivant". Elle a demandé sa mise en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans, crime puni de la réclusion criminelle à perpétuité.

Le corps sans vie de ce nouveau-né de sexe masculin avait été retrouvé vendredi après-midi par un agent d'entretien dans la cuvette des toilettes pour personnes à mobilité réduite de la gare de Bergerac, où se trouvaient également du sang et le placenta. Selon le parquet, la jeune mère, originaire de Dordogne, s'était confiée lundi à des proches et les autorités avaient alors été alertées, conduisant à son interpellation mardi. Elle a reconnu en garde à vue avoir accouché dans ces toilettes.

Aucun antécédent judiciaire

Le parquet reproche à son compagnon, présenté par la jeune femme comme le père de l'enfant, de ne pas avoir empêché le crime et de ne pas avoir porté assistance à la petite victime. Les deux mis en cause ne présentent aucun antécédent judiciaire, selon le parquet.

Mardi, les premières conclusions de l'autopsie avaient montré que le nouveau-né était "né vivant", "sans signe de prématurité excessive", et avait "respiré". Cet examen avait aussi permis de déterminer que le décès n'était pas dû à une "cause traumatique" mais à "une défaillance cardiorespiratoire aiguë" d'origine inconnue, dans "un contexte de submersion".