Balcon effondré à Angers en 2016 : cinq personnes mises en examen

Dix-huit personnes se trouvaient sur le balcon quand il s'est effondré.
Dix-huit personnes se trouvaient sur le balcon quand il s'est effondré. © Mathieu Bock / Europe 1
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avec AFP , modifié à
Le responsable du cabinet d'architecture et le dirigeant de l'entreprise de gros oeuvre font partie des mis en examen, deux ans après l'effondrement meurtrier d'un balcon à Angers.

Cinq personnes ont été mises en examen pour homicides et blessures involontaires deux ans après l'effondrement d'un balcon à Angers qui avait fait quatre morts et quatorze blessés le 15 octobre 2016, a annoncé vendredi le procureur de la République d'Angers. 

Mis en examen pour homicides involontaires. "Cette semaine, le responsable du cabinet d'architecture, le dirigeant de l'entreprise de gros oeuvre, deux salariés de l'entreprise de gros oeuvre (un conducteur de travaux et un chef de chantier) ainsi que le chargé d'affaire de l'APAVE (organisme de contrôle technique de construction ainsi que des installations) ont été mis en examen des chefs d'homicides involontaires et de blessures involontaires", a annoncé le procureur de la République d'Angers, Yves Gambert, dans un communiqué.

Au soir du samedi 15 octobre 2016, le drame s'était produit lors d'une fête rassemblant une trentaine d'amis, en majorité des étudiants en droit, dans un immeuble récent du centre-ville. Dix-huit jeunes avaient basculé dans le vide après l'effondrement du balcon de l'appartement où ils participaient à une pendaison de crémaillère, organisée par deux jeunes filles, rue Maillé. Quatre d'entre eux, trois hommes de 21, 23 et 25 ans, ainsi qu'une jeune fille de 18 ans, sont morts dans l'accident. Quatorze ont été blessés.

Deux expertises en cours. "Dans le cadre de l'information judiciaire ouverte à la suite de l'accident mortel (…) , les juges d'instruction cosaisis ont procédé à de multiples investigations qui ont permis d'identifier les différents intervenants lors du chantier", précise le communiqué du procureur. "Parallèlement, ils ont ordonné deux expertises afin d'établir les modalités de construction de l'immeuble effectivement mises en oeuvre et de recherche des causes de l'effondrement afin de déterminer les responsabilités", poursuit-il. Des "pré-rapports d'expertises ont été déposés respectivement le 18 juillet et le 10 octobre 2018".