Attentats de janvier 2015 : levée des quatre garde à vue

© AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les quatre personnes interpellées et placées en garde à vue dans l'enquête sur les attentats de janvier ont été relâchées.

Les quatre personnes qui avaient été placées en garde à vue cette semaine dans l'enquête sur les attentats de janvier 2015 à Charlie Hebdo, Montrouge et l'Hypercacher, ont été relâchées, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Des liens avec Amédy Coulibaly... Les quatre personnes, trois hommes et une femme, ne sont donc pas mises en cause dans le dossier, à ce stade des investigations. Parmi les interpellés figurait un homme déjà connu de la justice. Stéphane H., 47 ans, avait été condamné en octobre 2008 à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, au procès de Safé Bourada dont le groupe Ansar al-Fath (Partisans de la conquête) était soupçonné de projeter des attentats en France. Les enquêteurs devaient notamment interroger Stéphane H. sur ses liens avec Amédy Coulibaly, qui a tué le 8 janvier 2015 une policière à Montrouge, en banlieue parisienne, et, le 9, quatre personnes dans l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris.

... Et sa compagne. Il avait été interpellé avec son fils et sa compagne mardi dans le Loiret par la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la police judiciaire d'Orléans. Une quatrième personne arrêtée mercredi a aussi été relâchée. Les enquêteurs se sont aussi intéressés à la compagne de Stéphane H., qui a été élevée avec Hayat Boumedienne, la compagne d'Amédy Coulibaly. Cette dernière, soupçonnée d'avoir quitté la France pour la Syrie quelques jours avant les attentats de janvier, fait l'objet d'un mandat d'arrêt.

Assigné à résidence. Fiché "S" pour radicalisation, Stéphane H. est assigné à résidence depuis novembre dans le cadre de l'état d'urgence instauré après les derniers attentats parisiens du 13 novembre. En janvier, il avait contesté en vain son assignation devant le tribunal administratif d'Orléans. Sept hommes sont mis en examen dans l'enquête, dont six en détention provisoire, soupçonnés d'une aide logistique à Coulibaly. Certains d'entre eux avaient des sympathies pour la mouvance islamiste radicale. Plusieurs ont rencontré Coulibaly en détention.