Cette trace ADN qui pourrait relancer l'affaire Omar Raddad

Omar Raddad avait été condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 1998. © MEHDI FEDOUACH / AFP
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avec AFP , modifié à

Une des traces ADN retrouvées sur des scellées pourrait correspondre à une empreinte génétique enregistrée dans le Fichier national.

C'est une empreinte génétique qui relance le suspense sur l'identification d'un éventuel nouveau suspect. Une des traces ADN relevées sur des scellés de l'affaire Omar Raddad pourrait correspondre à une empreinte génétique enregistrée dans le Fichier national. C'est le procureur de Nice qui a fait cette annonce jeudi. Il évoque "un soupçon" devant encore être confirmé.

Des vérifications en cours. "Il y a un soupçon d'identité entre une des traces et un enregistrement au Fichier national automatisé des empreintes génétiques", a déclaré Jean-Michel Prêtre, confirmant une information de 20 Minutes. "Mais il y a des vérifications qui sont faites, pour l'instant il n'y a rien de certain. Cela doit être confirmé par des analyses en laboratoire", a-t-il ajouté. "Beaucoup de personnes ont sans doute touché ces portes depuis 1991", a-t-il encore observé.

"Une très bonne nouvelle". Omar Raddad, qui vit aujourd'hui à Toulon, a indiqué par la voix de son avocate Me Sylvie Noachovitch, être "impatient" que le coupable soit arrêté. Pour celle-ci, "c'est une très bonne nouvelle que cet ADN ait matché avec une personne inscrite au fichier national". "Cela écarte la piste d'un policier ou d'un journaliste qui, par exemple avec un postillon, aurait involontairement déposé son ADN sur le scellé au cours du procès", a relevé l'avocate, qui défend Omar Raddad depuis 2008 et se bat depuis cette date pour que de nouvelles comparaisons des ADN retrouvés sur la scène de crime soient faites avec le Fichier national.

Réponse lundi au plus tard. Me Noachovitch, qui a eu connaissance du nom de la personne désignée par ce recoupement d'ADN, attend maintenant que les choses aillent très vite. "J'espère avoir une réponse dès demain, ou au plus tard lundi, dès le retour des résultats du laboratoire", dit-elle. "Après, ce sera à la justice d'avancer en auditionnant la personne", a-t-elle estimé.

"Omar m'a tuer". En novembre 2015, quatre empreintes génétiques correspondant à quatre hommes, deux empreintes parfaitement exploitables et deux autres partiellement, avaient été retrouvées sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène du crime. Sur ces deux portes avait été écrit "Omar m'a tuer" et "Omar m'a t" avec le sang de la victime. De premières analyses ont récemment permis de déterminer que ces traces ne correspondent pas au profil génétique d'Omar Raddad.

Ghislaine Marchal, alors âgée de 65 ans, une riche veuve vivant à Mougins (Alpes-Maritimes), avait été tuée à coups de couteau le 23 juin 1991 dans sa propriété. Son jardinier, Omar Raddad, avait été condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 1998 suite à une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac.