Affaire Kulik : Willy Bardon "réveillé", son pronostic vital "n'est plus engagé"

L'état de santé de Willy Bardon "n'inspire plus d'inquiétude aux médecins", a fait savoir le procureur. (Image d'illustration)
L'état de santé de Willy Bardon "n'inspire plus d'inquiétude aux médecins", a fait savoir le procureur. (Image d'illustration) © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
Condamné vendredi à 30 ans de réclusion criminelle dans l'affaire Kulik, Willy Bardon avait avalé un cachet de Temik, un dangereux pesticide, à l'annonce du verdict. Une enquête a été ouverte pour savoir comment il a pu se procurer ce produit dont la vente est réglementée, et le faire entrer dans l'enceinte du tribunal. 

Willy Bardon, qui avait avalé un puissant pesticide, vendredi après l'annonce de sa condamnation à 30 ans de réclusion criminelle dans l'affaire Kulik, est réveillé et son pronostic vital "n'est plus engagé", a indiqué lundi le procureur d'Amiens. "Il est désormais réveillé et son état de santé n'inspire plus d'inquiétude aux médecins, qui n'ont par ailleurs pas détecté l'existence de séquelles", a déclaré Alexandre de Bosschère, précisant que l'homme de 45 ans "demeurera hospitalisé" lundi.

Condamné vendredi soir à 30 ans de réclusion criminelle pour l'enlèvement, la séquestration suivis de mort et le viol d'Elodie Kulik en janvier 2002 près de Tertry, dans la Somme, Willy Bardon avait immédiatement tenté de mettre fin à ses jours, ingurgitant dans la salle d'audience un cachet de Temik. 

Une enquête pour savoir "si c'est un acte qui avait été prémédité, organisé et de quelle manière"

La commercialisation de ce pesticide très dangereux, "qui a des effets à la fois sur le système nerveux et le système cardio-vasculaire", est "extrêmement réglementée en France et en Europe" selon le procureur. Une enquête ouverte par le parquet doit notamment déterminer comment Willy Bardon s'en est procuré et "si c'est un acte qui avait été prémédité, organisé et de quelle manière".

Juste avant le prononcé du verdict vendredi, la police avait installé Willy Bardon dans le box des accusés et réalisé par précaution "une fouille très minutieuse", visant à "retrouver d'éventuels objets dangereux". Mais ils n'avaient "malheureusement pas vu" ce produit "de très petite taille", selon Alexandre de Bosschère, qui précise que "légalement la fouille n'est pas un acte obligatoire" quand l'accusé comparait libre, ce qui était le cas de Willy Bardon.