Une policière tuée à coups de sabre

Le forcené était armé d'un sabre japonais.
Le forcené était armé d'un sabre japonais. © MaxPPP
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et Guillaume Biet , modifié à
L' enseignant a été mis en examen pour homicide volontaire sur agent de la force publique.

Les faits se sont déroulés un peu avant onze heures vendredi. Un homme a fait irruption à la préfecture du Cher, à Bourges, armé d'un sabre japonais. Le forcené était venu réclamer "une autorisation de port d'arme", qui lui a été refusé. Il a d'abord légèrement blessé une employée de la préfecture, puis s'en est pris à une femme policier qui avait été appelée en renfort et tentait de s'interposer.

Touchée au flanc, la policière n'a pas survécu à ses blessures. La victime, qui était âgée de 30 ans, était mariée à un policier et mère de deux enfants. Un deuxième fonctionnaire de police a été blessé au bras. Il n'a eu la vie sauve que parce qu'il portait un gilet pare-balles sur lequel la lame du sabre a glissé. C'est un adjoint de sécurité qui a finalement réussi à tirer sur l'agresseur, le touchant d'une balle au genou.

La garde à vue du forcené prolongée

Le forcené, Olivier Roson, est un professeur de 33 ans qui enseigne les sciences de la vie et de la terre (SVT) au lycée Jacques-Coeur de Bourges. a été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire sur un policier, et pour tentative d'homicide volontaire sur personne chargée d'une mission de service public. Des faits passible de la réclusion criminelle à perpétuité

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui s'était rapidement rendu sur place, avait indiqué que cet enseignant n'était pas connu des services de police. Toutefois, "aux dires de l'autorité académique, (il) donnait des signes de faiblesse dans son enseignement", avait-il précisé lors d'un point de presse. La proviseure du lycée Jacques-Coeur de Bourges, Annie-Marie Moreau, a en effet indiqué vendredi à la presse qu'elle avait demandé un "accompagnement pédagogique" pour ce professeur.